Ebola : l’Eglise du Christ au Congo et le ministère de la Santé élaborent un plan de riposte

L’Eglise du Christ au Congo pour les Réfugiés et les Urgences (ECC/MERU) a organisé, du 16 au 19 février, en partenariat avec Global Ministries, un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités des leaders de confessions religieuses sur la préparation à la riposte et à la prévention de la maladie à virus Ebola (MVE). Cette rencontre placée sous le thème " Innovation dans la gestion des épidémies à virus Ebola et autres en RDC" vise à contribuer à la lutte contre la transmission et la propagation de la maladie.

A l’issue de ces travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations au Ministère de la Santé Publique (MSP) et à l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Il s’agit de la présentation à la réunion de coordination nationale de crise, résultats de deux études menées sur la maladie à virus Ebola ; de la formation des cadres du Ministère de la Santé Publique (MSP) sur la construction de la résilience ; de la création d’un cadre de collaboration entre l’Eglise du Christ au Congo (ECC), l’Ecole de Santé Publique (ESP) et le Ministère de la Santé Publique (MSP) face aux épidémies, en vue d’accompagner le Ministère de la santé publique dans la mise en place d’un plan de résilience contre la maladie à virus Ebola. Les participants ont aussi recommandé de développer un algorithme et un logiciel de prédiction de létalité de la maladie à virus Ebola (MVE). La résilience n’est autre qu’une anticipation à la riposte du choc de la maladie.

L’Eglise du Christ au Congo pour les Réfugiés et Urgences (ECC/MERU) apprécie la pertinence de l’étude de la résilience de ménage à la maladie à virus Ebola et autres maladies. D’où, recommande-t-elle au ministère de la santé de valider cette étude pour une compréhension des chocs de l’épidémie.

L’ECC contacte l’Ecole de Santé Publique (ESP) et d’autres experts pour réaliser l’étude du diagnostique stratégique du secteur de la santé afin de préparer la prospective de la gestion des épidémies MVE et d’autres endémies.

Il sied aussi de signaler que l’ECC accompagne le gouvernement à mobiliser les ressources pour renforcer les capacités des jeunes et femmes vulnérables. Ceci, en vue de les rendre plus actifs dans l’exécution du plan de résilience aux épidémies à virus Ebola et autres maladies. Elle vulgarise toutes les innovations dans ses différentes structures de santé et dans ses communautés membres. Sa commission théologique élabore une théologie de guérison de la maladie.

" Le ministère de la santé et l’école de la santé publique ont contribué à la réussite de cet atelier. Nous sommes satisfaits des enseignements des formateurs. Car, les personnes qui ont participé à cet atelier sont capables de faire face à la maladie à virus Ebola. Cet atelier nous a aidés à bien analyser la maladie. L’ECC s’engage à mettre en pratique toutes les recommandations issues de ces assises. Je demande à l’école de santé publique de satisfaire aux attentes des participants afin de lutter contre la maladie à virus à Ebola. L’Eglise leurs restent reconnaissant " a indiqué Monseigneur Milenge Mwenelwata, Vice-président.

" Nous avons échangé à Nairobi, au Kenya, pour trouver des solutions à la maladie à virus Ebola. Cet atelier a été organisé conformément aux recommandations de la consultation de Nairobi qui s’est tenue du 24 au 26 novembre 2014 " a souligné le Révérend Dominique Mukanya, directeur national ECC/MERU.

L’ECC était entré en contact avec l’Ecole de Santé Publique (ESP) pour élaborer un plan de résilience à la maladie à virus Ebola, a indiqué le professeur Sylvain Munyanga Mukungo, Chef de département stratège et manager des programmes de santé publique.

" En tout cas je suis ravi d’avoir participé à ce séminaire contre la maladie à virus Ebola" s’est réjouit Mme Marcelline Mbingasani.

La maladie à virus Ebola est l’une des maladies virales les plus graves connues chez l’homme. Le taux de létalité peut atteindre 90%. Les flambées de fièvre hémorragique provoquées par le virus Ebola, surviennent principalement en Afrique. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine.