Science & env.
Une convention de collaboration a été signée, mi-février, entre les parties pour l’élaboration du Programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre de Maï-Ndombe dans la province du Bandundu.
Il s’agit notamment du ministère national de l’Environnement et du développement durable, de la société civile, des communautés locales et des peuples autochtones, de la Banque mondiale ainsi que de certains partenaires techniques et financiers.
Cette information est contenue dans un communiqué final de l’atelier de lancement de la phase de conception de ce programme (ER- programme) qui s’est tenu ce mois, à Bandundu, chef-lieu de la province du même nom, parvenu samedi 21 février à l’ACP à Kinshasa.
Selon le communiqué, l’atelier avait pour objectif "d’assurer l’ancrage communautaire et institutionnel de l’ER-Programme, de faciliter l’appropriation et susciter l’engagement de toutes les parties prenantes intéressées et de permettre particulièrement aux parties prenantes provinciales de comprendre le processus d’élaboration du document de programme, nécessaire en vue de la signature d’une Convention Achat-Vente de Réduction des Emissions avec le Fonds Carbone de la Banque Mondiale ".
Organisé spécialement dans la ville de Bandundu, dans le but d’assurer l’appropriation des parties prenantes provinciales, ce forum a été marqué par une participation record de près de 250 délégués, donnant d’emblée, une indication significative et très encourageante, de l’engagement attendu de l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la phase de conception de l’ERPD.
Pour sa part, M. Joseph Balondo, directeur de cabinet adjoint du ministre national de l’Environnement, avait présenté l’objectif de l’ER-Programme Mai-Ndombe qui consiste à" mettre sur pied un modèle provincial d’un programme de développement vert qui fournit des alternatives et récompense les efforts qui s’attaquent aux défis du changement climatique, à la réduction de la pauvreté, la protection des ressources naturelles et la biodiversité".
Il a poursuivi en indiquant que le Ministère de l’environnement et du Développement durable ne ménagera aucun effort pour la réussite de ce programme qui constitue le premier programme de cette envergure dans l’espace des pays du Bassin du Congo et émis le vœu de voir cet atelier contribuer à capitaliser les acquis du processus et faciliter en même temps le développement des stratégies pour assurer une plus grande mobilisation de toutes les parties prenantes.
Le représentant de la Banque mondiale, Laurent Valiergue, a fait un parallèle avec la récente Coupe d’Afrique des Nations de football pour rappeler à l’assistance, qu’il s’agit d’une compétition à laquelle 11 pays prennent part et que la RDC, qui se trouve en huitième de finales, avec son Programme de réduction des émissions de Maï-Ndombe ne pourra être sélectionnée en phase finale, que si elle présente un document de ER-Programme bien ficelé, avec des activités bien précises de réduction réelles des émissions.
De la gestion durable des ressources naturelles dans le district
Par ailleurs, le ministre provincial intérimaire de l’Environnement, M. Camille Sesep, a présenté la vision provinciale de gestion durable des ressources naturelles dont l’un des quatre axes concerne la réduction des émissions de gaz dues à la déforestation et à la dégradation des forêts ‘’REDD’’.
Le coordonnateur national de la structure REDD, Victor Kabengele, a présenté de son côté la stratégie générale du programme, avec ses éléments clés (localisation, objectifs, amplitude, activités envisagées, acteurs et investissements prévus, étapes à finir), ainsi que l’agenda détaillé de l’atelier.
M. Daniela Goehler de la Banque mondiale a présenté les principes et la méthodologie de sélection du Fonds Carbone, en indiquant que la décision de sélectionner la RDC pour la signature en janvier 2016, d’un Contrat-Achat Vente des Réductions d’Emissions (CAVRE) dépendra de la solidité de son document de Programme ER (ERPD).
Cette session a été suivie par un échange entre les participants et les panélistes autour notamment des critères de sélection de l’ERPD par le Fonds Carbone de la Banque mondiale, de la problématique du reboisement, des bénéfices que pourraient tirer les communautés des activités du programme ainsi que de la sempiternelle problématique de cohabitation entre les différentes communautés et de la répartition des revenus issus de la REDD+.
M. Raphaël Kasongo, expert à la CN-REDD, a présenté trois pistes à explorer pour impliquer les opérateurs du secteur dans le programme. Il s’agit de l’exploitation forestière à moindre impact, de la conversion des concessions forestières en concessions de conservation et de la coopération pour une gestion durable des concessions dans une vision de cahier des charges avec les communautés.
La fin de l’atelier a été sanctionnée par le mot de clôture de la ministre provincial de l’Intérieur et de la Justice, représentante du gouverneur de province, qui a appelé les parties prenantes provinciales à s’approprier ce processus.
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