Société
Les embouteillages, comme nous avons eu à le constater, ont commencé déjà dans la matinée. A chaque arrêt, de nombreux piétons épuisés par la fatigue et la longue attente, cherchaient des voies et moyens pour atteindre le centre ville, leurs résidences et autres lieux situés dans la cité.
Certains préféraient marcher à pieds pour atteindre à temps le grand marché de Kinshasa, afin de s’approvisionner en denrées alimentaires et habits.
Depuis la matinée, en effet, les arrêts Socimat, Batetela, Royal, 24 novembre et Grand-Poste, ainsi que Gare centrale, étaient pleins de monde. Une marée humaine avait envahi toutes ces grandes places du boulevard du 30 juin.
L’avenue colonel Lukusa, située en parallèle à celle du 30 juin, était inondée par des colonnes de véhicules qui roulaient lentement du Rond-point Forescom à l’avenue de la Justice. Pour s’en sortir, seul un miracle était possible avec l’arrivée improvisée d’un motard de la PSR. Un véritable calvaire pour les chauffeurs et les personnes embarquées.
Les piétons avantagés
Bien qu’étant exposés à une atmosphère de chaleur de la journée, les piétons ont pu joindre leurs destinations sans problème, tout en faisant une gymnastique forcée. Une corvée pour les uns et un exercice physique pour assouplir le corps.
La majorité des conducteurs de transport en commun ont dû faire des courses « demi-terrains ». Comme ceux qui font le tronçon de la commune de Ngaliema jusqu’au centre ville, communément appelé : DGC-Zando, hier, ils étaient décidés de faire : DGC-Royal - 24 novembre. Cependant à partir de 24 novembre, certains continuaient pour le centre ville et d’autres retournaient à DGC.
Quant à ceux de la commune de Kintambo, la ligne « Cimetière-Zando », ils effectuaient des courses en s’arrêtant au stade Vélodrôme, au lieu d’aller jusqu’au cimetière de Kintambo.
Certes, ce même problème de courses tronçonnées était vécu dans d’autres directions. Telles que Bandalungwa, Ngiri-Ngiri, Victoire (au centre des communes de Kalamu et Kasa-Vubu), où le rond-point Huileries était le point de chute et de départ.
Les habitants des communes telles que Limete, Lemba, Masina, Nsele, Maluku, N’djili et Kimbasenke ont connu des difficultés énormes pour quitter le centre ville et regagner leurs résidences.
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