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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

« Gouvernement de cohésion » : la longue attente

2013-12-20
20.12.2013 , Kinshasa
Politique
2013-12-20
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Beaucoup d’eau coule sous le pont depuis que le chef de l’Etat a annoncé la mise en place du gouvernement de cohésion nationale. Considéré comme imminent, le gouvernement censé traduire dans les actes les recommandations des Concertations nationales se fait toujours attendre. Est-ce à dire qu’avec la fin brusque de la guerre dans l’Est, ledit gouvernement ne serait plus à l’ordre du jour ? Dans tous les cas, la longue attente tend à verser dans l’indifférence.

Devant le Parlement réuni en congrès, le président de la République s’était approprié les recommandations des Concertations nationales. Parmi les actions à entreprendre, figurait en bonne place la mise en place d’un « gouvernement de cohésion nationale » où la Majorité partagerait la gestion de la chose publique avec aussi bien l’Opposition que la Société civile.

La démocratie institutionnelle ayant montré ses limites, le chef de l’Etat pensait ainsi inaugurer une nouvelle ère où le consensus devait primer sur toute autre considération, au nom, sans doute de la cohésion nationale. Dans l’opinion, l’on s’attendait donc à ce que les choses se précipitent. Mais, depuis son discours du 23 octobre 2013, rien ne bouge du côté du gouvernement.

Pourtant, comme si le temps s’est arrêté, le gouvernement Matata, toujours en place, se limite désormais à expédier les affaires courantes.

Il y a quelques mois cependant, à l’annonce de la formation du « gouvernement de cohésion  nationale », la  classe politique s’était tellement emballée que l’on ne s’imaginait que l’attente serait aussi longue.

Dans les couloirs de la présidence, le silence est total. Pas un mot sur ce gouvernement, annoncé en toute pompe il y a quelques jours. Sa formation relèverait, rapporte-t-on dans les salons huppés, du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. Pour l’instant, celui-ci serait en train de peser, soupeser, tourner et retourner chacune de ses initiatives pour en déterminer les contours par rapport à l’intérêt supérieur de la nation.

Les options de départ

Dans tous les cas, le chef de l’Etat avait déjà, dans son discours devant le Congrès, fixé l’opinion sur ses attentes. Selon lui, ce gouvernement devait avoir pour missions prioritaires « le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat à travers le pays, la consolidation de la cohésion nationale, la poursuite de la reconstruction, l’appui au processus de décentralisation et à l’organisation des élections, et l’amélioration des conditions sociales des populations ».

Dans le même ordre d’idées, Joseph Kabila prenait « solennellement l’engagement de veiller à l’application stricte de toutes les autres recommandations par les institutions compétentes de la République, notamment en ce qui concerne la diplomatie, les infrastructures de base, l’environnement, l’eau et l’électricité, l’éducation, la santé, la recherche scientifique, la culture, le sport et la jeunesse », promettant aussi de « veiller à ce que les réformes que ces recommandations appellent soient effectivement initiées et mises en œuvre ».

De ce point de vue, c’est au gouvernement de cohésion nationale que revenait la tâche de traduire dans les actes les recommandations et conclusions des Concertations nationales.

« J’engage le gouvernement de cohésion nationale à bien les exploiter afin d’enrichir, d’ici à la fin de l’année, le programme économique en cours », avait-il renchéri.

Dans ces conditions, l’on ne pouvait donc pas imaginer que les choses tirent en longueur. Pour des raisons non encore élucidées. D’aucuns soutiennent que tout se passe comme si, dans le chef du président de la République, la formation du gouvernement de cohésion nationale ne passerait plus pour une priorité. C’était sans compter avec la fin brusque de la rébellion du M23. Une donne qui a vraisemblablement pesé dans la balance, au point de retarder l’échéance d’un gouvernement de cohésion nationale.

Cette période est cependant mise à profit par des observateurs pour tâter la température de la population vis-à-vis de la question posée. Or, il s’observe de plus en plus dans l’opinion une indifférence en rapport avec la question. Aucun signe d’emballement ou d’adhésion de la population. Rien d’étonnant dans la mesure où le géniteur de cet éventuel « gouvernement de cohésion nationale », à savoir les Concertations nationales, n’avait pas bénéficié de la même attention dans l’opinion. Dans une démarche inexplicable, les organisateurs avaient décidé de tenir les médias loin des coulisses voire des plénières de cette rencontre de dimension nationale.

Coupée de ce forum national, la population a fini par le considérer comme « un conciliabule de partage équitable et équilibré du pouvoir, tant décrié pendant la transition mobutienne ». L’aversion des Congolais contre tout ce qui se décide dans leur dos est telle qu’en plus du non-événement, les Concertations nationales n’ont pas été portées par le peuple.

La nouvelle donne

L’on se rappelle que les Concertations nationales avaient été, entre autres, convoquées par le chef de l’Etat pour contrer la menace de la rébellion menée à partir de l’Est de la RDC. Au terme de ces assises, Joseph Kabila pensait donc fédérer davantage toutes les forces politiques et sociales du pays autour d’un seul idéal : le sauvetage du pays.

Vu sous cet angle, le seul moyen d’y parvenir, de l’avis des délégués aux Concertations nationales, était de former un gouvernement où toutes les forces vives de la nation se retrouveraient.

A l’époque, le M23 régnait encore dans les territoires sous son contrôle dans l’Est. Mais,  l’offensive menée, fin novembre et qui s’est soldée par la déroute du M23 ainsi que la récupération par les forces loyalistes des territoires occupés, a totalement remis en cause les prémisses de base d’un gouvernement de cohésion nationale.

La menace ayant disparu, l’un des préalables ayant milité en faveur des Concertations nationales volait pratiquement en éclats. Du coup, la remise en cause de l’actuel gouvernement ne devenait plus une urgence, encore moins une nécessité.

Dans ce cas, valait-il encore la peine de demeurer dans la logique des Concertations nationales ? Dans la classe politique, les dissensions n’ont pas tardé à éclore. Certains ne trouvent plus de raison de faire table rase du gouvernement Matata. D’autres, par contre, tiennent au respect des conclusions des Concertations nationales. La difficulté de concilier ces deux tendances justifierait, dans une certaine mesure, le grand retard pris dans la formation d’un probable gouvernement de cohésion nationale.

Maintenir l’élan

En réalité, la victoire des FARDC sur le M23 a resserré les liens entre les Congolais et cimenté la cohésion nationale. Tous, aussi bien dans la Majorité, l’Opposition que la Société civile, ont parlé d’une seule voix et salué à l’unanimité la performance de l’armée nationale. Il s’agit d’une fierté nationale retrouvée, laquelle n’attend plus que consolidation.

Les Concertations nationales ont certes raffermi des liens entre la classe politique et les forces vives de la nation. Il n’empêche que l’élan créé au terme de ces assises soit maintenu.

De ce point de vue, le projet de formation d’un gouvernement de cohésion nationale ne devrait pas être jeté au placard. L’attente est certes longue. Mais, l’on espère que, quelle que soit la longueur de la nuit, le jour de la formation d’un gouvernement de cohésion nationale finira par poindre.  Question de tenir à la parole donnée.


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