Politique
Sur les onze points négociés et contenus dans les déclarations de Nairobi, sanctionnant la fin des pourparlers de paix entre le gouvernement congolais et le M23, deux seulement sont accomplis. Il s’agit de la fin de la guerre et de la promulgation de la loi portant amnistie sur les faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques commis entre le 1er janvier 2006 et le 20 décembre 2013 en RDC.
Les autres points convenus souffrent d’exécution et François Muamba en fait porter la responsabilité aux ex-rebelles: «Beaucoup de points qui figurent [parmi] les 11 points nécessitent la présence des intéressés ici [en RDC]. Si vous dites qu’il y a une commission des biens mal acquis, mais qui va en faire partie ? Si le type [René Abandi] te dit: ‘ moi je ne viens pas’, tu vas exécuter ce point là sous quelle forme ? Il est amnistié, il dit qu’il ne vient pas [à Kinshasa]. Maintenant, il faut mettre en place une commission, mais qui va aller au nom du M23 dans cette commission?»
François Muamba estime que les ex-rebelles sont en train de subir le juste retour de leurs faux calculs: « Donc, nous disons simplement que nous avons affaire à de petits messieurs qui se sont peut-être crus malins et qui sont maintenant rattrapés par leurs propres turpitudes. Puisque toute cette haine et cette désinformation auxquelles vous assistez, ça n’a de base que le désarroi dans lequel ils se trouvent.»
«Le calcul qu’ils [ex-M23] avaient fait pour qu’à partir du 12 décembre qu’ils puissent aller au Canada, ou je ne sais pas où, est en train d’être battu en brèche. Nous ne sommes pas distraits. Nous sommes allés au devant de la situation que nous sommes en train de récupérer», a poursuivi le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Même si le gouvernement congolais et le M23 avaient signé le 12 décembre 2013 à Nairobi chacun sa déclaration séparément, il y a lieu de noter que les deux déclarations prises ensemble couvrent les onze points négociés et convenus entre les deux parties. Il s’agit notamment de:
Dans une lettre ouverte adressée au chef du Bureau du Haut Commissariat des droits de l’homme de l’Onu à Kampala, Bertrand Bisimwa a accusé le gouvernement congolais de rapatrier de force ses ex-combattants cantonnés au camp militaire de Bihamba, en Ouganda.
François Muamba a démenti ces accusations, expliquant que « Revient au Congo celui qui est Congolais et qui souhaite revenir au Congo». Par la suite, il a annoncé le 17 décembre le rapatriement d’un premier groupe de 120 ex-rebelles de l’Ouganda vers la RDC.
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