Politique
L’ambassadrice américaine aux Nations-Unies, Samantha Power, et son homologue anglais, Mark Lyall Grant, ont soulevé cette préoccupation au cours d'un entretien entre les 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité et les ministres congolais de la défense, de l'intérieur et de la Justice qui s’est tenu samedi à Kinshasa.
« Personne ne connaît mieux que les Congolais le prix de l'impunité parce que le peuple congolais a été pendant des années victime des groupes armés qui ont tué et violé dans leur parcours à travers l'Est de la RD Congo », a déclaré dimanche Mme Power à l’Agence de Presse Reuters.
« Sur le cas Minova, le gouvernement [Congolais] doit démontrer qu'il pratique ce qu'il prêche en punissant les officiers et les soldats responsables. Nous avons clairement exprimé nos préoccupations concernant le manque de progrès réalisé jusqu'ici » a-t-elle renchéri.
En février dernier, les Nations-Unies avaient menacé de retirer son soutien à deux bataillons des FARDC après que ses soldats eurent violé au moins 97 femmes et 33 filles, certaines âgées de 6 ans, dans la ville kivutienne de Minova lors de leurs retraites devant l'avancée des rebelles du M23 à la fin du mois de novembre 2012.
Ce rapport de l'ONU affirmait qu’après la chute de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et la ville de Saké – tombées brièvement aux mains du M23 – des milliers de soldats congolais, qui avaient fui en ordre dispersé vers Minova « ont commis des viols massifs et d'autres actes de violences sexuelles ; ainsi que des exécutions arbitraires, des mauvais traitements et le pillage systématique ».
Selon un rapport des Nations unies sur les Droits de l'Homme, la Monusco avait néanmoins décidé de continuer à travailler avec la 41ème et 391ème bataillons après que 12 officiers supérieurs, y compris les commandants et commandants en second, furent suspendus et une dizaine de soldats inculpés de viols.
Pourtant, d’après le site Web de l'US Africa Command (Africom), le 391ème bataillon – formé par les américains en 2010 – serait « un modèle pour les futures réformes au sein des forces armées congolaises ».
L’ambassadeur Britannique a affirmé que les ministres congolais leur ont assuré qu’il n’y aurait pas d'impunité mais que les enquêtes se poursuivent. « Les ministres ont dit qu'il y avait quelques difficultés à obtenir des déclarations des victimes auprès des ONG en raison du secret médical. Ce qui a quelque peu retardé les enquêtes », a-t-il ajouté.
« Nous avons clairement exposé nos attentes de voir un suivi se faire sur les poursuites car la crainte que nous avons est – malgré l'arrestation et la suspension des certains soldats de niveau inférieur – de n'avoir vu aucune poursuite entamée », a expliqué M. Lyall Grant.
Les FARDC et la Monusco ont été aux prises avec les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC au cours de ces 18 derniers mois.
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