Provinces
« Ils étaient deux militaires. Ils ont forcé la porte au moment où on allait se coucher. Ils m’ont ligoté. Ils disaient : "Elle est mineure ? Mais bon, elle est jolie." Et ils m’ont violé devant mon mari. »
Des témoignages comme celui de cette jeune femme de 28 ans, les avocats en ont recueillis 190. A la veille du procès, ils sont revenus à Minova pour préparer ces femmes à témoigner.
Une étape délicate, car les inquiétudes sont nombreuses, comme l’explique Daniel, l’un des avocats de l’association Avocats sans frontières : « Quand elles doivent témoigner contre un colonel - vous savez ce que représente un colonel dans l'armée congolaise - elles savent qu'elles peuvent témoigner aujourd'hui contre lui, et demain le retrouver dehors. Il va se retourner contre elle. Nous sommes là pour les rassurer, pour leur montrer que la justice fait son travail. »
Pression de la communauté internationale
Montrer que la justice peut être rendue. Voilà tout l’enjeu de ce procès qui a mis un an à démarrer, sous pression de la communauté internationale. Il s'agit d'un procès compliqué : l’instruction a eu lieu près de six mois après les faits, et beaucoup de zones d’ombres persistent.
« Je me demande comment 23 soldats arrêtés peuvent piller et violer dans tout Minova... », s'interroge Chance, 17 ans, l’une des victimes. Des questions qui resteront sans réponses. Seulement 39 soldats au total doivent être jugés, pour 1 014 pillages et 190 cas de viols.
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