L'ONU a indiqué mardi 03 décembre que ses Casques bleus allaient s'attaquer à d'autres groupes armés dans l'Est de la République démocratique du Congo après la défaite militaire des rebelles du M23.
Cette annonce a été faite à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, par le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, à l'occasion du lancement du premier drone jamais utilisé par une mission onusienne.
Il y a une perspective de pouvoir s'attaquer à d'autres groupes armés. Eh bien c'est justement cela que nous allons faire, a dit M. Ladsous, lors d'une conférence de presse à l'occasion du vol inaugural de cet avion de reconnaissance sans pilote.
Les drones seront un outil incomparable dans cette perspective, a-t-il ajouté. Ces aéronefs ont pour mission de surveiller les provinces du Nord et du Sud-Kivu, et vont nous donner une information précise utilisable tout de suite en temps réel sur le plan tactique, a-t-il dit.
Pour M. Ladsous, le déploiement de drones intervient à un moment symbolique après le changement fondamental provoqué par l'effondrement du Mouvement du 23 Mars (M23), vaincu militairement début novembre par l'armée congolaise, avec le soutien de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco).
Forte de plus de 20.000 hommes en uniforme, la Monusco est l'une des deux plus importantes missions de l'ONU au monde, avec celle déployée au Darfour. Présente en RDC depuis 1999 (elle s'appelait alors la Monuc), la Monusco a jusque-là été incapable d'empêcher les conflits qui ont meurtri le pays depuis lors. L'essentiel de son dispositif se trouve désormais dans l'Est du pays, la zone la plus instable, où sévissent des dizaines de groupes armées, que la Monusco a pour mandat de neutraliser.