Avec plus d’une trentaine des quartiers, Kimbanseke est l’une de communes les plus peuplées et même les plus étendues de la capitale. Une grande partie de cette entité est enclavée. Seuls les Kimbansekois dont les habitations sont situées non loin de quelques rares routes bitumées de cette entité ne se posent pas trop des problèmes pour leur déplacement vers le centre ville ou d’autres coins de la capitale.
Les motocyclistes kinois communément « wewa » qui ont envahi les rues de Kinshasa ces dernières années, dépannent d’une certaine manière les habitants de Tshangu et bien d’autres communes domiciliés dans des coins d’accès difficile à se rendre vers les arrêts de bus, des taxis bus.
Le problème se complique la nuit. Comment atteindre les quartiers Maviokele, Nsanga, Nsumabwa, Kisantu… très tard la nuit ?
S’étant résolus d’arrondir leurs versements journaliers, quelques motocyclistes kinois ont décidé de circuler au-delà de 19 heures. Une partie de Ndjili, plus précisément le quartier 10, étant reliée à Kimbanseke par le pont Manzevo, le périmètre de cette passerelle est depuis un certain temps très fréquenté par les motocyclistes. A toute heure de la journée et même souvent la nuit, les « wewa » qui transportent les Kimbansekois domiciliés à Maviokele empruntent l’avenue Kuntuala, quartier 10 et de surcroît le prolongement de l’avenue Manzevo. Ayant eu vent de cela, des policiers affectés à Kimbanseke ont décidé de rançonner les conducteurs qui opèrent la nuit sur cet axe. Ils profitent souvent de l’obscurité pour se poster à quelques centimètres du terminus du pont Manzevo pour se faire un peu d’argent sur ce genre des « wewa ». C’est souvent peu après 20 heures qu’ils viennent se poster à leur coin favori.
Il arrive des fois où chahutés par les jeunes gens du quartier, les « racketteurs » quittent précipitamment les lieux ou simplement restent là au-delà de 20 heures. Certains « wewa » ont pris la précaution de déposer leurs clients à quelques mètres du terminus. Et quand il fait vraiment tard, les conducteurs ayant pris un ou des passagers sur leurs motos foncent parfois à vive allure en direction des policiers postés au terminus. Et craignant d’être télescopés, ces derniers dégagent la route.
Il y a de cela quelques jours, des jeunes gens du quartier excédés par ces tracasseries, ont exprimé ces mots : Est-ce possible que des policiers « inconnus » du coin viennent créer le trouble auprès des motocyclistes qui rendent des services aux « couche-tard » ?
Ce que les jeunes gens oublient est que l’interdiction de circulation des motos au-delà de 19 heures, a été prise par le gouverneur de la ville et elle est exécutée par toutes les unités de la police, aussi bien des éléments de la Police de circulation routière ou des unités territoriales.