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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Société

Manifestations du CLC et de la Lucha: l'IRDH appel à une adaptation stratégique de la société civile

2019-10-05
05.10.2019
2019-10-05
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première « marche des catholiques » survenue le 31 décembre 2017

Suite aux récents appels à une marche pacifique du Comité laïc de coordination (CLC) et du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha), les chercheurs du Programme d’application des droits civils et politiques de l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) disent ressentir un besoin d’une adaptation stratégique de la société civile à la mutation politique, estimant qu’un plaidoyer coordonné de l’ensemble de la société civile de la République démocratique du Congo (RDC) devrait se refocaliser sur l’accomplissement du processus d’édification de l’Etat de droit, par la désignation des animateurs de toutes les institutions du pays, selon les exigences de l’organisation et l’exercice des pouvoirs prévues par la Constitution.

« Le rêve de changement de dirigeants concerne aussi le pouvoir judiciaire, les organismes et services publics assimilés du pouvoir central, des provinces et entités territoriales décentralisées, la police nationale congolaise, les Forces armées de la RDC, la Banque centrale du Congo ainsi que les entreprises du portefeuille de l’Etat », ont-ils soutenu.

L'IRDH rappelle, en effet, que la société civile s’était mobilisée pour exiger un Etat de droit et la démocratie. De janvier 2015 à décembre 2018, note-t-elle, des églises, universités, entreprises, syndicats, ordres professionnels, associations sportives et autres associations avaient dit non à la révision de la loi électorale et de la Constitution, visant à faciliter un troisième mandat au président Joseph Kabila.

Il indique également qu’« au gré des protestations, depuis janvier 2019, le pays connaît la mutation des pouvoirs politiques vers des nouveaux animateurs : un exécutif constitué d’un président de la République, des membres du gouvernement central et des gouvernements provinciaux ; un pouvoir législatif, avec des nouveaux députés à l’Assemblée nationale, des sénateurs et des députés provinciaux ».

Mais, pour cette association, la poursuite de l’édification de l’Etat de droit et de la démocratie impose également le changement de dirigeants au pouvoir judiciaire, à l’administration publique et au Conseil économique et social. De même qu’il faut de nouveaux dirigeants des institutions d’appui à la démocratie dont la Commission électorale nationale indépendante et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication.

Le cap à maintenir

L’état des choses tel que décrit semblerait, selon l'IRDH, échapper à la société civile. Aussi soutient-il que des indicateurs portent à croire que des ONG ont perdu le focus sur la trajectoire des objectifs de l’édification de l’Etat de droit. « On ne voit plus de stratégies cohérentes ni de plans d’actions de consolidation des acquis, notamment par l’installation du troisième pouvoir et des autres institutions d’appui à la démocratie. Des intellectuels universitaires congolais se sont carrément tus, des ONG et mouvements citoyens paraissent réagir par intermittence, suivant des médias sociaux, des appels des leaders politiques ou des commentaires des nouvelles sensationnelles des journalistes », a regretté cette association. Elle note, cependant, que des organisations dites internationales ont pris d’assaut les nouveaux dirigeants, leur proposant toute forme d’appui. La présidence de la République, le parlement, le gouvernement central ainsi que les gouvernements provinciaux sont envahis au quotidien par des « experts internationaux », chacun avec son agenda et son discours, fait remarquer l'IRDH.

Face à ce contexte de manque de discours axé sur l’aveni, de la part de la société civile, et de l’accroissement d’influences d’ONG internationales, cet institut se pose certaines questions sur la place réelle de la société civile et des partis politiques dans l’accomplissement de l’édification de l’Etat de droit.

La société civile, un des agents du changement

La société civile, reprécise l'IRDH, est l’un des agents légitimes de changement, à côté des partis politiques et du gouvernement car elle représente le souverain primaire à la base. Mais, déplore cet institut, elle dépend des agents de changement étrangers à tout point de vue, c’est-à-dire de la conception du discours, du financement des projets, de la stratégie du plaidoyer, de la technologie de communication et de la méthodologie de travail.

Au regard du contexte politique actuel, cettte association pense qu' il y a lieu d’envisager certains réglages. Aussi exhorte-t-elle à la reprise de l’analyse du contexte de la mutation politique du pays, en y adaptant le rôle de la société civile et en développant sa nouvelle stratégie, afin d’influencer l’installation du pouvoir judiciaire, des services publics nationaux et provinciaux, de la police nationale congolaise, des Forces armées de la RDC, des entités territoriales décentralisées et des entreprises publiques. Ne pas influencer ces processus, pense cet institut, équivaudrait à abandonner l’idéal d’édification de l’Etat de droit et de la démocratie aux seuls politiciens et leurs parents. Il conseille également de rediscuter le rôle d’ONG internationales qui deviennent étouffantes et abusives, à l’égard des acteurs de changement nationaux.

« Il est difficile à comprendre que des ONG internationales tiennent à contrôler les agendas et les actions des ONG, mouvements citoyens, partis politiques et du gouvernement, voire créer des ONG fictives, pourvu qu’elles maximisent cette emprise », a fait constater l’IRDH qui appelle également à repenser des mécanismes nationaux et locaux de financement des ONG, centres de recherche, universités, associations sans but lucratid d’éducation populaire, de mise en œuvre des projets et de plaidoyer.

Lucien Dianzenza
Adiac-Congo / MCP, via mediacongo.net
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Un combatant @BE8KI5L   Message  - Publié le 05.10.2019 à 09:46
IRDH ET L’IGNORANCE DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ‘la liberté d’expression” est le langage de la démocratie. Cette liberté de penser, raisonner et exprimer ses idées soit dans les chansons (Koffi), durant les manifestations, au Parlement et ailleurs est sacrée. Notre culte de personnalité nous impose l’adoration d’un leader. On arrête Mike pour avoir exprimer ses idées. Koffi s’exprime contre la violation de ses droits de créativité, on l’arrête. Ma MIMI vous démontre l’abus contre les femmes congolaises, vous la traiter de folle. Bokoliana dans ce pays des apprentis sorciers.

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