Le choléra refait surface dans le district du Tanganyika

Douze (12) cas dont un décès ont été repérés à l’espace de 34 semaines en 2013, cette statistique a épouvantablement évolué en 2014, l’année au cours de laquelle cinquante (50) sont signalés pour la même durée.

La question du choléra n’est pas nouvelle. Elle est même cyclique et tend à devenir endémique faute de précaution durable. Plusieurs fois la question refait surface, souvent solution appropriée. D’ailleurs, un débat de fond s’est ouvert le 26 août dernier sur la politique de lutte contre le choléra et le virus épidémiologique d’Ebola. Le discours que font les prestataires sanitaires sur ces deux anomalies crée depuis lors un climat de séisme témoigne noir sur blanc que le district du Tanganyika est en train de perdre sa bataille contre le choléra.

Un comité de lutte attend garder l’essentiel du score

Ces deux derniers mois, l’administration du district à Kalemie est montée au créneau pour lancer l’alerte quant à l’éminente question de choléra. Ainsi les autorités ont désormais axé leur discours sur les mesures préventives à prendre, afin de redresser l’état de santé du district, du reste très critique.

Il ressort que l’ennemi que nous tentons de déloger entretient des rapports privilégiés avec la saleté », a affirmé le point focal de la communication au sein du district sanitaire du Tanganyika. John Simuko voulait sous-entendre, qu’a priori, la bonne manœuvre consisterait à la lutte contre le mal propreté. Dans des rencontres, les avis sont tout de même divergents sur la bonne politique de lutte. Le lavage régulier des mains au savon ou à la cendre avec de l’eau pure ou chlorée, la consommation d’aliments couvert et bien chauffés…figurent parmi les conditions sine qua non proposées lors d’une réflexion laborieuse très sensée. Dans la même lancée, parlant de Moba, l’ONG Solidarité internationale, un des partenaires importants du district sanitaire, souhaite se désengager de ses appuis. La crainte dans tout ça, le pauvre territoire pourra courir le risque de rester à la merci de ce prédateur farouche qu’est le choléra ? En tout cas, très peu d’informations sont connues à ce qui doit être fait pour éradiquer l’épidémie qui tend à devenir endémique.

Qu’à cela ne tienne, la garde ne doit pas être baissée en dépit du retrait de l’ONG Solidarité, a laissé entendre, John Simuko dans une interview téléphonique. Voilà pourquoi, actuellement presque chaque semaine, on en parle au district sanitaire de Tanganyika basé à Kalemie. Ce débat porte sur la lutte contre cette épidémie. D’autres mesures d’hygiène sont régulièrement diffusées dans les médias locaux. Le district sanitaire martèle sur certaines règles de base pour échapper à la contamination de cette grave maladie. Il recommande naturellement le lavage des mains au savon ou à la cendre avant le manger et après avoir été à la toilette ; l’utilisation de la latrine (pour y jeter les matières fécales des enfants dans la latrine et non pas par terre aussitôt son besoin terminé) ; la consommation de l’eau potable, notamment celle produite par la REGIDESO, à défaut de l’eau chlorée ou bouillie. Enfin, référer tout cas de diarrhée et vomissement au centre de santé le plus proche, surtout à l’hôpital général de référence pour la  prise en charge correcte.
Besoin d’une grosse somme pour le projet de lutte en 2015

Toutefois, la coordination de lutte contre cette endémie a dévoilé un nouveau plan d’action de lutte qu’il faut atteindre d’ici 2015. Ce plan, nouvellement conçu, présente un budget coriace que celui de 2013. Environ 213 milles euros qui doivent être investis par la fondation Damien, seule organisation internationale pourvoyeuse. Si tel ne sera pas le cas, le résultat de ce projet sera au bas de l’échelle, ont murmuré certains participants à l’atelier d’évaluation pour les actions de l’année dernière.