Coupe du Congo de basket : New Generation, un «outsider» dans la cour des grands

A peine né des cendres du Bc – Basketball club- Aurore de triste mémoire, -cela fait plus ou moins deux (2) ans, « New Gen », comme aiment l’appeler affectueusement ses fans, vient de s’offrir une place sur la marche du trio gagnant de la Liprobakin – Ligue provinciale de Basketball de Kinshasa- cette saison. Couronné troisième du championnat kinois derrière Terreur et Molokai, New Generation devra représenter la ville-province de Kinshasa à la coupe du Congo de basket dont l’édition démarre ce jeudi 14 août 2014.

C’est une première. Même l’Aurore, des cendres duquel « New Gen » est né, n’a jamais réalisé un tel exploit depuis sa création en 2005. Autre exploit, et non de moindre, à inscrire à l’actif de « New Gen », c’est d’avoir éliminé Bc Sctp, ex- Onatra, l’un des géants du basket kinois, champion de Kinshasa la saison dernière et vice-champion du Congo la même saison. D’un rebond, le dunk de l’ailier shooteur New Generation disqualifie le pivot Bc Sctp. Autant d’exploits qui confirment la présence de l’« outsider » dans la cour des grands. Et qui, sans nul doute, font peur. Non sans toutefois surprendre. Peut-être. Précision : l’entrée en scène de « New Gen » n’est pas à confondre avec le comeback imaginaire d’une Aurore déjà descendue aux enfers.

L’odyssée aura été longue. Le chemin, lui, rocailleux, truffé d’embûches. Une aventure qui fait balloter, oscillant sans cesse entre doute et foi, pessimisme et optimisme, méfiance et confiance, désespoir et espoir… Difficile en tout cas d’y croire. Mais pas impossible, autant que tous les espoirs et rêves sont permis dans une compétition. Nul d’ailleurs ne se livre sans espoir dans une bataille. Pour autant, comment y croire, se questionnaient d’aucuns empestés de pessimisme, lorsqu’on sait qu’il y a déjà le triumvirat des géants du basket kinois, dont Sctp, Terreur et Molokai ? Avec quel team pour renverser vapeurs et tendances ? La pertinence des questions, du reste non exhaustives, dénotait déjà la hauteur des défis à relever par New Generation, ainsi que des craintes et autres obstacles à surmonter.

Baroud d’honneur

C’est dans ce contexte que New Generation, loin de jeter les manches après la cognée, s’est jeté à l’eau. Audace et ambitions s’en étaient mêlées. Fallait alors y croire. Pour ce faire, tout changer, recommencer à zéro, repartir sur de nouvelles bases. Ainsi, les stratégies ont été peaufinées, le fusil changé d’épaule et les tirs rectifiés, sous la nouvelle impulsion du président Omar Kimbonge Sharif. Outre la nouvelle impulsion doublée d’un leadership gagnant, « New Gen » a bénéficié d’un sang nouveau et d’une nouvelle énergie catalysés par un cinq majeur régénéré : il s’agit de Kalala Ntumba Djibril, de Lisimo Mangelu Héritier, de Malemba Presta, de Kasongo Mohamed et de Nsoseme Eliel. Rien d’étonnant que le staff dirigeant ait été inspiré, pour coller à son team le nom de New Generation, entendez en anglais Nouvelle Génération !

Le secret ? New Generation a transformé les défis qui se présentaient à lui en opportunités. Plutôt que de les éviter par peur du vide ou du néant, « New Gen » les a tous affrontés et surmontés. L’on se découvre devant un obstacle, dit-on. Et, au finish, New Generation s’est offert une place sur la marche des vainqueurs. Un baroud d’honneur sans nul doute.

Raisons d’y croire…

Troisième du championnat kinois de basket cette saison en cours, derrière Terreur, champion en titre après vingt-deux (22) ans, et Molokai, « New Gen » est le tombeur du géant Sctp, ex- Onatra, champion de Kinshasa la saison dernière et vice-champion du Congo la même saison. D’un rebond, le dunk de l’ailier shooteur New Generation disqualifie le pivot Bc Sctp. A ce titre, New Generation devra, aux côtés de Terreur et Molokai, représenter la ville-province de Kinshasa à la coupe du Congo de basketball, dont l’édition débute, sauf imprévu, ce jeudi 14 août 2014. Un ambassadeur kinois, de surcroît « outsider » sur lequel il faudra toutefois compter, au regard du parcours pour le moins élogieux déjà réalisé à l’échelle provinciale. Toutefois, au-delà du chapeau bas, il faudra redoubler d’ardeur, mettre les bouchées double pour maintenir le cap. Toujours ascendant.