Economie
C’est en octobre 2015, sera posée la première pierre de la première phase de cet ambitieux projet, Inga III, basse chute.
Le site d’Inga est, en effet, situé dans l’Ouest de la RDC, dans la province du Bas-Congo, à 150 Km de l’embouchure du fleuve Congo et à 225Km au sud-ouest de la ville de Kinshasa.
Les chutes d’Inga forment une série des rapides sur le fleuve Congo de 96 m de nivelés. Le complexe hydroélectrique devrait permettre d’atteindre une capacité totale de plus de 41.000 MW, selon l’étude faisabilité réalisée par le groupement AECOM-EDF en octobre 2012. La RDC a finalement approuvé le développement du site hydroélectrique de Grand Inga par phase proposé par AECOM-EDF en lieu et place du projet de la firme SNC Lavilin, pourtant retenu en 2008. Ce projet consistait à construire huit tunnels de près de 8.000 m de long pour puiser de l’eau dans la vallée de Nkokolo en vue d’alimenter les turbines d’Inga III. Les experts de la BAD et de la Banque mondiale ont, en effet, rejeté cette option à la suite de l’effondrement d’un tunnel du barrage Gilgel II, en Ethiopie en 2010. La vallée de Nkokolo alimente déjà les deux barrages d’Inga I et II qui disposent respectivement de 6 et 8 turbines. Le plan SNC Lavilin proposait l’installation de 52 turbines de 750 MW chacun.
Le plan final retenu est donc celui d’un chapelet de 7 centrales à savoir Inga III, basse chute environ. 4755MW, Inga III haute chute 3030MW, Inga IV 4200MW, Inga V 6970MW, Inga VI 6680MW, Inga VII 6700MW et Inga VIII, 6740MW. Selon la BAD, le projet coûterait plus de 100 milliards de dollars. Pour la Banque mondiale, le Grand Inga fournirait de l’électricité à plus de d’un demi milliards de personnes.
Le taux d’électrification de la RDC bondirait de 9% (estimation 2013) à 60% dès 2025. La première phase du projet Inga III, basse chute nécessiterait USD 12 milliards. La RDC s’est engagée à apporter une enveloppe de USD 3 milliards. Les travaux d’exécution débutent en octobre 2015. La centrale d’Inga III basse chute comprendra une usine et des systèmes d’adduction et de fuite d’eau en aval des raidesde Kanza. Opérationnelle à une cote de 145 m, la puissance maximale de la centrale sera de 4755 MW- et non de 4.800 MW, la différence est de taille !.
Mais en tenant compte des pertes de production, indique l’étude du groupement AECOM-EDF,le productible de la centrale est, en pratique, estimé à 36.600GWh par an. Le premier Kw sera disponible entre 2018 et 2020. Selon le traité énergétique convenu entre la RDC et l’Af. SUD, 52,5% de cette production iront aux Sud-africains, « dans des conditions, en ce compris le tarif, qui seront convenues par les entités concernées », lit-on dans l’article 4 du traité susmentionné. Voilà qui fait à d’aucuns que le traité est déséquilibré… léonin. Que non. Le traité énergétique sur le Grand Inga reconnaît en préambule que le site d’Inga est reconnu comme un Actif national appartenant au peuple de la RDC. La souveraineté de la RDC sur Inga ainsi que son leadership dans le développement de ce site sont formellement établis dans le protocole d’accord sur le Grand Inga convenu à Lubumbashi entre février et mars 2013. Rien n’a donc été hypothéqué. Sur papiers.
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