Renonçant à la dénomination de « CS Imana » : l’évêque Pascal Mukuna crée le « FC Renaissance du Congo »

L’évêque Pascal Mukuna de l’église ACK a tenu hier jeudi une importante conférence de presse dans un hôtel de la commune de Bandalungwa devant un bon parterre des journalistes. Il voulait ainsi fixer l’opinion quant à l’actualité du moment relative à la situation actuelle du DCMP et surtout la dénomination de son nouveau club. Ainsi, renonçant à celle de CS Immana, il a adopté celle de FC Renaissance du Congo.

Pour rappel, le vendredi 18 juillet dernier, le gouverneur Kimbuta avait donné injonction aux Immaculés de tenir dans les meilleurs délais une AGEE pour mettre sur un pied un comité devant diriger le DCMP. Et ce, après avoir déclaré démissionnaires les deux comités antagonistes (comité Tshimanga et celui de Mukuna). En plus, a renchéri le gouverneur, le DCMP est un et indivisible. Cependant, le révérend Mukuna et ses partisans étaient absents à l’Hôtel de Ville.

Au cours de cette conférence de presse d’hier marquée par deux temps forts, à savoir l’exposé liminaire de l’évêque Mukuna et le jeu des questions-réponses entre ce dernier et les journalistes. A noter ici que toutes les questions, même les plus inimaginables, ont été abordées et l’évêque y a réservé une réponse appropriée.

Causes de la crise au sein du DCMP

L’évêque Mukuna a d’abord fait la genèse de la crise qui secoue le DCMP qui, à sa connaissance, ne date pas d’aujourd’hui mais d’au moins cinq ans. Ensuite, il a évoqué les différentes rencontres de conciliation qui n’ont pas abouti puisqu’il y avait des causes qui bloquaient le dénouement de la crise.

A propos de cette crise, il a démontré aux professionnels des médias que le grand problème de la séparation avec ses anciens camarades Daringmen tournent autour de la mauvaise gestion de l’équipe et leur refus de muer leur club en société.

Pour l’évêque Mukuna, chaque club dispose d’anciens joueurs et d’anciens dirigeants. Et après chaque carrière ou mandat, il faut aller en repos ou servir l’équipe autrement. Malheureusement, constate–t-il en ces termes :« Au sein du Dcmp côté dirigeants, certains ne veulent pas disparaître. Un groupe va constituer un obstacle pour l’équipe, c’est-à-dire laisser les nouveaux dirigeants diriger en toute quiétude.

On a eu plusieurs bons samaritains qui étaient découragés et ont fini par partir. Raison pour laquelle, on a eu deux comités parallèles. Quant aux anciens joueurs, ils ne jouent aucun rôle pour l’équipe », constate Pascal Mukuna.

Et d’ajouter : « Partout au monde, l’équipe appartient aux supporters. On a enregistré beaucoup de cas d’arrestation et des blessés pendant 6 mois et moi-même j’étais traduit en justice. Plusieurs supporters ont été arrêtés et torturés.

Douze d’entre eux incarcérés au Camp Lufungula ont été libérés grâce à l’intervention du président de l’AS V.Club, le général Amisi alias Tango Four. A Kasa-Vubu, on a perdu un supporter décédé. Tout cela parce qu’ils réclamaient le changement du comité existant par un autre ».

La transformation de l’équipe en société

Un autre grand problème, d’après Pascal Mukuna, est celui du changement de statut de l’équipe, celui de la transformation du club en une société que les autres ont refusé en dépit du fait que les statuts étaient prêts. Toutes ces raisons ont ramené l’équipe par terre.

Eu égard à tous ces problèmes, les supporters de l’équipe de concert avec quelques autorités sportives ont décidé de se retirer pour créer une autre équipe. Et de souligner : « Nous ne sommes pas de bons samaritains en matière de mauvaise gestion ». Et il fait remarquer que : « cette séparation fait mal, mais nous n’avons pas de choix ».
Bref, l’objectif de faire muer le club en société où n’importe qui, même des étrangers pourront avoir des actions) n’était pas partagé par tous.

La gestion de l’autre partie antagoniste était décriée, y compris l’incertitude du lendemain. Face à cette situation, il fallait tout simplement bâtir une équipe qui doit sauver l’harmonie de la ville-province de Kinshasa. C’est ainsi qu’est né le CS Imana.

Le problème avec le gouverneur Kimbuta

Pour l’Evêque Pascal Mukuna, celui qui n’est pas dans l’équipe, ne saura pas comprendre ce qui se passe actuellement. Et d’ajouter que la séparation sus évoquée est une décision des supporters de l’équipe parce qu’ils n’ont pas supporté qu’une seule personne puisse s’accaparer de leur équipe. « Mais nous sommes mal compris et les gens pensent qu’il y a quelqu’un de la politique derrière nous. Ce n’est pas la politique », renchérit-il.

L’Evêque Mukuna a profité de cette occasion pour lancer un appel aux autorités politiques et des services de sécurité, que tout ce qu’il relate, c’est la vérité.
La présence de Roger Nsingi, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa n’a rien avoir avec tout ce qui se passe entre Imana et Daring. Il s’explique en précisant que Roger Nsingi était déjà là lors du comité de DCMP élu à Bibwa comme premier conseiller. « D’ailleurs à Kinshasa, nous ne devons pas avoir seulement Vita et DCMP comme clubs », s’est plaint Pascal Mukuna.

Il a aussi profité de l’occasion pour s’excuser auprès du gouverneur de Kinshasa que son absence à la réunion de la fois passée était due au fait d’un cas de deuil au sein de la communauté ACK, son Eglise. Mais la délégation du CS Imana était présente à la réunion. « Nous n’avons pas manqué du respect au gouverneur. Et nous ne cherchons pas le bras de fer avec lui. C’est une autorité. Mais, nous sommes bantous, on ne peut pas laisser un deuil pour une réunion », ajouta-t-il.

Pour le problème de nom, Pascal Mukuna a déclaré que par rapport à tous les noms qui ont été interdits par le gouverneur Kimbuta, le comité du CS Imana avait préféré d’utiliser « les Immaculés des Nations ». Et les amis du DCMP ont intoxiqué le gouverneur en disant que ce nom leur appartenait toujours. Pour eux, ce nom est attaché à DCMP.

Les raisons de ce changement de nom

Pour l’Evêque Mukuna, lors de la rencontre avec le gouverneur, ce dernier avait proposé des pistes de solution. Du côté CS Imana, on a trouvé qu’au niveau atteint par la crise, il faille que chaque camp évolue à sa manière. Le gouverneur avait posé le problème de dénomination.

Il a dit que personne ne puisse utiliser le nom de Matiti Mabe, CS Imana. Mais, lors de la réunion de son groupe, ils ont opté pour les Immaculés de la nation. Et pour ne pas manquer du respect au gouverneur, ils ont été contraints de changer le nom surtout pour l’engagement de l’équipe de participer au championnat de l’Epfkin. Club issu de la fusion entre Jogari et Matiti Mabe.

Raison pour laquelle, pour immortaliser le fondateur Père Raphaël, les autorités sportives du CS Immana ont opté, en référence de l’histoire pour le nom de FC Renaissance du Congo. Ce nom n’existe pas dans les statuts de DCMP, fait remarquer l’évêque qui ajoute : « Pour nous, c’est la renaissance du football congolais par l’abandon de la pratique fétichiste.

C’est le renouveau dans la gestion du club qui doit être caractérisé par la transparence. D’ici lundi sur l’avenue des Huileries, vous verrez où vont se situer les bureaux de FC Renaissance. C’est aussi le renouveau dans la communication spirituelle avec le fondateur Père Raphaël ».

Pour conclure son message du jour, l’Evêque Mukuna a promis le démarrage des entraînements au plus tard le lundi 28 juillet prochain au stade Tata Raphaël, car le premier match du championnat de l’Epfkin s’annonce pour le samedi 16 Août 2014.

Il appelle tous les supporters et tous les anciens joueurs imaniens pour épauler. Ils viendront donner des idées à l’entraînement pour évaluer les nouveaux joueurs.
La série des questions-réponses ont donné encore plus de lumière à ceux qui n’avaient pas bien compris le message de Pascal Mukuna.