Les notables de la Province-Orientale apportent un soutien massif à Kibali

Le succès industriel de la mine de Kibali l’une des plus grande au monde, officiellement inaugurée au mois de mai dernier par le ministre des mines (Martin Kabwelulu), n’a pas laissé indifférent les notables de la Province Orientale.

Sénateurs, députés nationaux et provinciaux, gouvernement provincial, anciens gouverneurs, vice-gouverneurs et anciens directeurs de l’ex Okimo, tous, ont apporté un soutien sans faille à Kibali Goldmine qu’ils qualifient d’être leur « Gécamines à eux ». Un de plus illustres des fils de la Province Orientale, Monseigneur Marini Bodho, patron de l’Eglise Protestante (ECC), a aussi joint sa voix à celle de ses corégionaires pour dire tout le bien qu’il pense de la plus grande entreprise de la Province Orientale (Kibali).

Ce soutien a été exprimé de la manière la plus solennelle le lundi 21 juillet à l’hôtel Memling lors de la conférence de presse trimestrielle qui met le staff de Kibali face aux chevaliers de la plume. Comment en aurait-il était autrement car Kibali est la seule entreprise qui donne des milliers d’emplois aux populations de la Province Orientale et qui crée des opportunités d’affaires pour hommes d’affaires locaux. Sans parler des taxes perçus par les pouvoirs publics locaux notamment et les nombreux projets sociaux et d’infrastructures mus par Kibali dans la Province Orientale. Plusieurs routes aménagées, écoles et hôpitaux construits, églises et habitats érigés dans les localités de Doko, sont là quelques projets qui donnent la mesure de l’ancrage social de Kibali en Province Orientale. Et une cité moderne a été érigé’ au profit des communautés locales affectées par le projet. Kibali en moins de cinq ans est devenu le principal centre d’impulsion de l’économie de la Province Orientale.

M. Bristow : Objectif 2014,production de 550.000 onces d’or

Et il n’a pas encore atteint sa capacité nominale de production d’or. Selon Mark Bristow, cette année Kibali a pour objectif la production de 550.000 onces d’or. « L’objectif actuel est de veiller à ce que l’usine métallurgique atteigne sa capacité nominale » a-t-il déclaré au cours de ce point de presse.

L'optimisation du taux de récupération et celle du circuit des sulfurés secondaire, déjà en service, sont presque terminées a encore déclaré M. Bristow à la presse. Et pour rendre supportable les coûts d’exploitation, le patron de Kibali a mis en avant la construction de la centrale hydroélectrique de Nzoro II. Il s’est réjoui d’annoncer que les deux premières turbines sont déjà opérationnelles alors que les deux autres restantes le seront avant le mois d’octobre. Sans cela a-t-il dit l’exploitation ne sera pas rentable car le diesel occasionne un surcoût qui grève la profitabilité du projet.

M. Bristow a aussi annoncé une autre nouvelle. Pendant que l’exploitation de la mine à ciel ouvert se déroule bien, il a dit que le développement de la mine souterraine est en bonne voie car le premier minerai a été atteint avec une légère avance sur le calendrier. Toutes ces nouvelles ont édifié la presse mais ont surtout réjoui les très nombreux notables de la Province Orientale, présents à la conférence de presse. Heureux aussi de s’entendre dire par le patron de Kibali que la construction de la grande cathédrale de l’Eglise catholique sera achevée au plus tard au mois de septembre. Ce qui va boucler le gigantesque programme de réinstallation de Kibali qui a vu déplacer des milliers de familles des populations riveraines vers une cité moderne dénommée Kokiza.

Bristow s’est dit particulièrement satisfait par le nombre décroissant du taux d’accidents alors que la mine est en pleine exploitation. Une seule blessure seulement a-t-il déploré.

Révision code minier : attention à la fiscalité agressive contre le capital

Bien entendu  ce tableau presque idyllique ne pouvait pas faire oublier l’épineuse question de la révision du Code minier et celle de la rétention de plus de 80 millions $ de TVA par le gouvernement. Sur la question du Code minier, M. Bristow pense que la meilleure approche c’est encourager l’investissement pour créer plus de richesses encore en Province Orientale dont le potentiel est comparable à celui du Katanga au lieu de se précipiter en pénalisant le capital par une fiscalité agressive. Il s’est permis de faire une comparaison entre le RDC et la Côte d’Ivoire en matière de fiscalité. Alors qu’en Côte d’Ivoire, il y a des meilleures infrastructures qu’ici, le code minier y est plus favorable à l’investissement. Il y a là-bas des meilleures routes et du courant électrique disponible alors qu’ici en RDC nous construisons et des routes et des barrages hydroélectrique pour exploiter de l’or. Et sur les routes que nous construisons on nous fait payer la taxe fait-il remarquer. « L’industrie aurifère de la RDC n’en est qu’à ses débuts et doit être patiemment soutenue pour que son énorme potentiel se réalise. Le succès de Kibali pourrait servir à encourager d’autres investisseurs et à ouvrir une nouvelle frontière de l’exploitation minière qui rivaliserait avec la province cuprifère du Katanga, mais seulement à condition que la RDC conserve un régime fiscal et réglementaire favorable aux investisseurs » a-t-il déclaré. Et son bras droit, Louis Watum, d’enfoncer le clou en s’interrogeant sur comment peut-on expliquer que les pays d’Afrique occidentale, moins pourvus que la RDC en ressources naturelles, attiraient au mètre carré plus d’investisseurs que nous ?

Nom remboursement de la TVA, un vrai problème pour la trésorerie de Kibali

Sur la question de la rétention de la TVA Mark, Bristow s’est montré confiant quant à sa résolution. Il a toutefois fait observer que ce très pénalisant pour sa trésorerie car son entreprise est obligée d’emprunter de l’argent. Or cela à un coût a-t-il fait savoir en donnant l’exemple des taux pratiqués par les banques en RDC pour obtenir les capitaux. Le staff de Kibali espère qu’une solution durable y sera trouvée à l’issue du dialogue permanent qu’ils entretiennent avec le gouvernement.

Les notabilités de la province orientale, après l’exposé de M. Bristow, ont jeté de fleurs à Kibali. Ils conseillent au gouvernement de trouver un consensus avec Kibali sur les questions de révision du code minier et de la TVA. Si un choix devrait être fait, c’est Kibali qu’ils choisiraient au vu de l’impact socio-économique de ce projet dans leur province.

Marini Bodho et Médard Autsaï, Ambassadeurs de Kibali

Médard Autsaï, cadre de la majorité, député national et ancien gouverneur de la Province Orientale, a demandé à ce que l’Etat arrête de taxer Kibali qui n’est qu’à ses débuts.

Et de faire observer que l’or se trouvait sous nos pieds sans que personne n’aie le génie d’aller le chercher. Maintenant que Kibali l’a fait qu’on le laisse travailler en paix a-t-il déclaré au cours de la conférence. Il n’a fait qu’enfoncer une porte entre-ouverte par Monseigneur Marini Bodho.

Bien avant, le directeur général de Kibali, l’ingénieur Louis Watum Kabamba, avait annoncé la création par M. Bristow d’une Fondation de bienfaisance dénommée « Nos vies en partage ». Fondation placée sous l’égide de Randgold. L’objectif de cette œuvre caritative est de recueillir des fonds afin d’apporter un soutien financier à des causes qui en ont besoin aussi bien en Province Orientale, à Kinshasa ou en Afrique. Le tout dernier safari de motos Boyz On Bike organisé par M. Bristow est à inscrire dans cette quête sociale. Enfin le directeur général de Kibali(L Watum) et le président du conseil d’Administration (M. Bristow) sont revenus sur le feuilleton Sokimo. Pour eux, l’incident est clos car actuellement ils travaillent avec le gouvernement et les dirigeants de la Sokimo pour sa relance.

Pour rappel, Kibali est une mine d’or codétenu par Anglo Gold Ashanti (45%), Randgold Resources (45%) et l’opérateur public Sokimo (10%).