Provinces
Le Grand Hôtel Karavia a servi de cadre à l’organisation de la journée de sensibilisation et de plaidoyer sur la lutte contre le mariage précoce. Cette journée a été organisée sous le haut patronage de la marraine de la santé maternelle du Katanga, Mme Carine Katumbi en partenariat avec l’UNFPA, la division du genre et famille et l’ONG AFIA MAMA. Plusieurs orateurs se sont succédés à la tribune pour dénoncer ce fléau.
Mariage précoce : violation des droits de la jeune fille
Prenant la parole, Mme Kabera, chef de division du genre et famille, a présenté les objectifs et le bien fondé de cette journée. Le représentant de l’UNFPA, le Dr Maya a dénoncé les méfaits d’un mariage précoce en s’appuyant sur les statistiques de différentes provinces de la RDC. Le Ministre de l’Agriculture, pêche et élevage Barthélemy Mumba Gama a démontré comment le mariage précoce constitue une des formes de violation des droits de la jeune fille dans la mesure où il réduit les potentialités d’éducation et d’épanouissement de cette dernière.
Donner des livres et non des maris aux jeunes filles
Intervenant au nom des adolescents du Katanga, Mlle Bora a fait un plaidoyer pour que les parents donnent à leurs filles des livres et non des maris. Car, le mariage précoce, a-t-elle indiqué, constitue une violation des droits de l’enfant conformément à l’article 23 de la loi portant protection de l’enfant.
Le Ministre Juvénal Kitungwa : le mariage précoce est un vice, il ne peut être encouragé
Dans son intervention, le ministre provincial de l’intérieur, affaires coutumières et sécurité en sa qualité de garant de la protection des personnes et de leurs biens a tout d’abord défini le mariage précoce, selon le dictionnaire Hachette comme étant une union d’un homme et une femme qui n’ont pas encore atteint la majorité civile et légale. En RDC, le législateur a fixé la majorité civile à 18 ans. Après avoir énumérer les causes et les conséquences d’un mariage précoce, le ministre Kitungwa a dit que dans le cadre qui lui revient de la protection des personnes et de leurs biens, il veille aux bonnes mœurs. Ainsi donc, le mariage précoce étant un vice, il ne peut être encouragé dans notre société. C’est pourquoi a-t-il indiqué, le ministère de l’intérieur a pris des dispositions pour décourager cette pratique qui constitue non seulement un fléau, mais aussi un frein au développement.
Pour terminer, il a révélé qu’une campagne de sensibilisation sur la lutte contre la célébration des mariages précoces de nos filles a été lancée à l’endroit des autorités territoriales à tous les niveaux : commissaires de districts, administrateurs de territoire, chefs de secteurs, chefs de groupements ainsi que chefs de village. Quant au ministre de l’éducation, il a tout d’abord énuméré les missions dévolues à son ministère : éduquer tous les citoyens congolais, communiquer le savoir-faire, produire des citoyens utiles par les enseignements primaire, secondaire et universitaire. Il a axé son intervention sur le thème : « stop au mariage précoce » dans son plaidoyer, il a présenté quelques pistes : l’amélioration des cadres de l’éducation (équipement mobiliers, bibliothèques etc.), changement des comportements des femmes rurales, valorisation des études de la jeune fille.
Dans son intervention, Mme Modi, directrice exécutive de l’ONG Afia Mama s’est appesantie sur l’aspect juridique.
A cet effet, elle a fait état des instruments nationaux et internationaux qui sanctionnent les mariages précoces. Le Pr. Kakudji a axé son intervention sur le plan socioculturel avec à l’appui les statistiques des mariages précoces. Mgr. Nsolotshi a donné les perceptions des leaders religieux.
Enfin, le représentant des Chefs coutumiers, le Grand Chef Mwant Yav, a développé les facteurs qui conduisent au mariage précoce. Il a cité : l’alcoolisme, la drogue, la promiscuité, la pauvreté et l’inertie de l’état. Il a terminé son exposé par quelques recommandations afin de lutter contre ce fléau : renforcer la répression, renforcer lla vulgarisation des études de la jeune fille.
Dans son intervention, Mme Modi, directrice exécutive de l’ONG Afia Mama s’est appesantie sur l’aspect juridique.
A cet effet, elle a fait état des instruments nationaux et internationaux qui sanctionnent les mariages précoces. Le Pr Kakudji a axé son intervention sur le plan socioculturel avec à l’appui les statistiques des mariages précoces. Mgr. Nsolotshi a donné les perceptions des leaders religieux.
Enfin, le représentant des chefs coutumiers, le Grand Chef Mwant Yav, a développé les facteurs qui conduisent au mariage précoce. Il a cité : l’alcoolisme, la drogue, la promiscuité, la pauvreté et l’inertie de l’état. Il a terminé son exposé par quelques recommandations afin de lutter contre ce fléau : renforcer la répression, renforcer la vulgarisation de différentes lois sur tout territoire national et la responsabilisation des Chefs coutumiers.
Le Dr. Malonga a fixé les participants sur les risques des maladies auxquelles les jeunes filles s’exposent en allant au mariage tôt.
La parole a été également accordée à une dame de nationalité zambienne, Shanon, activiste de droit de l’homme, membre du conseil d’administration de l’ONG AMA qui a partagé son expérience dans la lutte contre le mariage précoce. Pour couronner cette journée de sensibilisation contre le mariage précoce, Mme Anny Modi a été décorée et gratifiée d’un certificat de mérite pour les multiples activités réalisées dans la campagne de sensibilisation contre le mariage précoce.
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