La problématique du transport des minerais dans les urbains : « la santé publique et l’environnement mis en cause »

La province du Katanga, est la région la plus septentrionale de la RDC. C’est une région riche en ressources minérales et l’exploitation des immenses réserves de cuivre, de cobalt, de cadmium, d’étain, d’or et d’argent constitue la base principale de financement de l’économie nationale. La ville principale est Lubumbashi, deuxième ville de la RDC.

Les autres villes importantes sont Likasi et Kolwezi.

C’est une région qui recèle des potentialités économiques énormes. Les réserves minières y sont importantes et encore largement sous-exploitées. Les ressources prouvées en cuivre et en cobalt, sont estimées respectivement de 10% et 34% des réserves mondiales selon le plan stratégique 2011-2013 de la plate forme des organisations de la société civile intervenant dans le secteur minier au Katanga. La province du Katanga étant une région de compétitions féroces, parfois sanglantes, pour le contrôle des richesses de son sol ( Les ressources agricoles et pastorales, au Nord) et de son sous-sol  (au Sud, les très riches gisements de cobalt, cuivre, fer, radium, uranium et diamant). C’est une région en perpétuel déséquilibre économique, social et politique. Sur le plan social et économique, le Katanga, à l’instar des autres provinces du pays, connait un très bas niveau de développement. La population en dépit de tout le potentiel économique de sa province, ne jouit pas des avantages qu’offre la modernisation.

La réforme législative dans le secteur minier intervenue en 2002, après la chute de la Gécamines, a attiré les investissements privés et a conduit à la prolifération de l’exploitation minière. Plusieurs entreprises sont à la phase de production, mais l’impact sur le budget de l’Etat et l’amélioration des conditions de vie de la population reste faible. A cet effet, le transport des minerais ne plus à démontrer  à ce jour dans la ville de Lubumbashi. Aujourd’hui, certains trucks et autres camions gros tonnage font fi au respect de l’impact environnemental. De ce fait, à longueur de journée on assiste à une caravane sur les routes Kipushi, Kasumbalesa, Likasi et même au cœur de la ville cuprifère et l’embouteillage est au rendez-vous, ce qui ne permet pas la fluidité des transporteurs. Ce qu’on peut constater, ces trucks en provenance du Katanga possèdent en majorité des plaques d’immatriculations étrangères, pour dire il y a à boire et à manger dans cette affaire. Comment expliquer l’hybridisme que le pays s’y trouve ? Car sous d’autres cieux l’on ne peut pas voir les trucks en plein centre ville et surtout ceux transportant les produits miniers.

Il sied de signaler aussi le cas des entreprises minières locales transportent même leurs produits toxiques dans des camions non bâchés  et à leurs passages c’est une odeur suffocante et la poussière minérale se dégagent et celles-ci causant des conséquences plus fâcheuses notamment les maladies cardiovasculaires, des malformations congénitales pour ne citer que ça. Le moins que l’on puisse dire, aucune sanction n’est infligée à ces grands pollueurs car cette poussière de minerais s’accompagne par la dégradation de l’environnement, on observe une certaine recrudescence de la pollution de l’atmosphère. Signalons tout de même que très peu de précautions sont prises en matière de transport des minerais dans la ville de Lubumbashi. Qu’est ce que l’autorité attend pour rétablir l’ordre dans ce secteur ?

En somme, nous pouvons dire que cette situation  perdure du fait que les études d’impact environnemental et social ainsi que les plans de gestion environnemental sont soit inexistants, soit mal élaborés, soit encore mal mis en œuvre et les initiatives des autorités sur la réglementation de la circulation de gros camions dans les centres urbains sont toujours en souffrance.