Dossier Fab Congo-clinique Moyi mwa ntongo : six mois après l’écroulement du silo, la clinique n'est toujours pas dédommagée

La clinique médicale « Moyi mwa Ntongo » a, dans une déclaration lue ce vendredi 1er mars, appelé de nouveau la société Fab Congo Sarl à procéder à la réparation des préjudices causés par l’effondrement de son silo le 28 août 2018 sur le bâtiment de la clinique causant mort d’hommes et des dégâts matériels.

Six mois se sont écoulés depuis que le centre de santé Moyi mwa tongo, situé sur la 4e rue Limete/Industriel, est victime du réservoir de la minoterie Fab-Congo ayant détruit la partie arrière de son bâtiement.

Selon le médecin directeur de la clinique, malgré les multiples interventions des autorités politico-administratives que judicaires, la société Fab Congo « s’est obstinée à ne pas réparer » les préjudices qu’elle a causés.

Le docteur Arthur Ngoy précise que la société Fab Congo s’était même retirée de manière « unilatérale » des discussions entamées entre elle, la clinique et les familles de victimes sous l’égide du ministre provincial de la population, sécurité et décentralisation.

« Nous avons été convoqués et invités par le gouverneur qui a voulu que nous réglions cette affaire à l’amiable. Pendant que l’affaire suivait son cours normal, la partie Fab Congo s’est retirée unilatéralement, nous laissant comme ça dans la rue. C’est pourquoi nous venons à la justice pour qu’on nous remette dans nos droits », a réclamé le docteur Arthur Ngoy, médecin directeur de la clinique Moyi mwa ntongo.

Outre la construction du bâtiment détruit par cette usine de fabrication de farine, la clinique demande également sa délocalisation qui constitue un danger permanent pour elle.

Pour l’instant l’affaire entre les deux parties se trouve au niveau du parquet général près la Cour de cassation. En attendant que justice soit rendue, l’arrière du bâtiment de cette clinique qui soigne plus de 4.500 malades se trouve dans un piteux état.

Vue de l'arrière du bâtiment