Museveni obtient la réduction à 43 des non-éligibles du M23

On ne sait pas comment Museveni est parvenu à convaincre le Gouvernement congolais de réduire sa liste de la quatre-vingtaine de membres du M23 inéligible à toute amnistie à seulement 43.

Alors que le souhait des Congolais tout comme celui de Ban Ki-moon le secrétaire général de l'Onu devant les membres du Conseil de sécurité est de n'accorder aucune amnistie à tout le mouvement M23. Ce qui veut dire que tous sont inéligibles.

En conséquence, le Gouvernement doit tout simplement retirer de Kampala cette liste en contradiction avec l'étiquette des criminels collés avec raison au M23 par la Communauté internationale comme l'ont démontré Ban Ki-Moon et Didier Reynders, le chef de la diplomatie belge, François Muamba Tshishimbi, chef de la délégation congolaise qui est présent à Kampala, a confirmé à la presse cette réduction de la liste établie par le gouvernement à 43 sur exigence du Médiateur.

Ce n'est pas tout. Yoweri Museveni, qui exigeait au départ l'annulation pure et simple de cette liste, continue à faire pression sur la Rdc pour aller encore en-dessous de 43 personnes. Il exige aussi, à la partie rd congolaise l'intégration de tous les rebelles du 23 dans les Fardc.

Quant à un quelconque projet d'accord, jusque là, il n'y a rien du tout. Pourtant, le dernier délai lui accordé par la Communauté internationale a échu ce matin. Faudra-t-il un dessin pour comprendre qu'à Kampala, avec comme médiateur le Président Museveni qui n'est pas du tout neutre, rien de bon n’en sortira. Car, le médiateur a pris faits et causes pour les rebelles du M23. Il n'y aura donc jamais de solution.

Les désaccords entre les deux parties, c'est lui qui les multiplie pour le besoin de la cause. Il faudra peut-être attendre jusqu'en décembre prochain, lorsque l'Angola prendra la Présidence en exercice de la CIRGL. En ce moment, avec le Président Dos Santos, un anti-rebelle notoire, il y aura une évolution notable.

A cette occasion, Luanda désignera aussi un des ses officiers généraux pour commander le mécanisme de vérification de la CIRGL basé à Goma. Où le général ougandais a été récusé par la Rdc à cause de son penchant pro M23 alors qu'il devait être neutre. C’est de la sorte qu’il a libéré ce poste et le Président Museveni a désigné son successeur. C'est bonnet blanc blanc bonnet. car, c’est la volonté du Président ougandais qui prime.

C'est exactement comme cela que son maître lui-même le fait à la table des négociations à Kampala où il ne fait pas du tout preuve de neutralité. Il fait la caisse de résonnance des exigences loufoques du M23 comme l'amnistie en bloc et l'intégration dans l'armée. Il veut ramener la Rdc à rééditer les causes qui sont à la base des faiblesses actuelles de l'armée nationale en la minant par ces intégrations connues avec le Rcd-Goma et le CNDP.