Economie
Les représentants de plusieurs ONG basées à l’intérieur du pays, et à Kinshasa, spécialisées dans le secteur de l’eau et assainissement, participent depuis hier lundi 18 novembre 2013, au Cercle Elaies à Gombe, aux travaux de l’étude sur les mini-réseaux d’eau de la RDC. Quelques partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale, le Gret, WSP et la Coopération britannique, apportent leur expérience accumulée dans ce secteur. Cette étude vise dresser une cartographie permettant la localisation des ONG opérationnelles dans les provinces, les sites des points d’eau, rivières, sources souterraines, les lieux d’implantation des bornes-fontaines, le volume de la production d’eau potable, le nombre des populations desservies, les principaux problèmes enregistrés par ces mini-réseaux, aussi bien dans leur gestion quotidienne, leur maintenance. La Commission nationale de l’eau et assainissement qui joue le rôle de conseiller technique du gouvernement congolais, éclaire les participants sur les nombreux défis auxquels est confronté l’exécutif.
Dossou, le représentant de la Banque mondiale, a souligné l’importance de cette étude, surtout en ce moment où le monde entier s’achemine vers le bilan de la décennie de l’eau potable arrêtée en 2015. Il a déploré le fait que cet objectif de doubler le taux de desserte en eau potable pour des populations par rapport aux données de base de 2.000, demeure encore lointain pour beaucoup des pays. La RDC qui présente un tableau peu reluisant, figure malheureusement parmi ces pays. Et l’expert de la Banque mondiale de signaler qu’avec un taux de desserte estimé à 26 %, notre pays se situe bien en-deçà de la moyenne africaine qui est de 60 %. En effet, a relevé M. Dossou, les estimations en termes d’investissements et d’augmentation du taux de couverture, telles que reprises dans l’état de lieux de secteur de l’eau et assainissement en RDC, et publié en 2010, montrent qu’en prenant comme base l’hypothèse du scénario « maximum possible », le relèvement du taux global d’accès de 26 % en 2010 à environ 39 % en 2015, soit de 39 % à 50 %, pour l’approvisionnement urbain, et de 20 à 30 % pour l’approvisionnement rural, permettant ainsi de desservir 12 millions de personnes additionnelles, soit en moyenne 2,4 millions par an sur la période, cet objectif nécessiterait des efforts constants d’investissements et de réalisations qui pourraient atteindre 120 à 140 millions de dollars Us par an pour l’approvisionnement urbain et 60 à 80 millions de dollars Us pour l’approvisionnement rural.
Face à la faiblesse du taux de couverture, cette étude pourrait apporter des indicateurs pouvant permettre le relèvement du niveau de desserte en eau potable. Le chef de mission de la Coopération britannique a abondé dans le même sens, en évoquant quelques statistiques. Il a insisté sur l’engagement de institution d’appuyer cette étude, afin de résoudre les problèmes épinglés dans les états de lieux à moyen et long termes. Le chef de mission de la Coopération britannique a terminé par souligner l’intérêt d’améliorer la qualité du travail des participants, en prenant en compte la redevabilité et la transparence dans la gestion des investissements réalisés.
Le délégué du GRET a indiqué que son organisme apporte un regard extérieur pour éclairer les participants sur les expériences menées dans d’autres pays confrontés aux mêmes problèmes. Cette étude pour lui, permettra de connaître les enjeux dans le secteur de l’eau et assainissement, et permettre de compléter les données qui actuellement font défaut.
Le délégué de la Commission nationale de l’eau et assainissement qui a apprécié le lancement de cette étude, s’est exprimé au nom du ministre du Plan et du secrétaire exécutif de la CNAE en mission, avant de déclarer ouverts les travaux de cet atelier.
Au cours de cette première journée, les participants ont suivi les exposés sur les expériences menées en RDC, par Solidarités international, à travers le réseau Rugari, et au Sénégal, à Madagascar , ainsi qu’au Cambodge, par GRET.
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