Le ministre délégué aux Finances déplore la poursuite de la fraude et l'évasion fiscale au Nord-Kivu.

Le ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi a déploré, jeudi 27 mars, au terme d'une visite d'inspection dans les régies pourvoyeuses des recettes, la fraude et l'évasion fiscale au niveau de la douane en province du Nord-Kivu, en dépit de la fin de la guerre dans cette partie de la RD Congo. Abordé par la presse, à la sortie d'un entretien avec le gouverneur Julien Paluku, le ministre Patrice Kitebi a reconnu que cette difficulté parmi tant d'autres continue à plomber le niveau de mobilisation des recettes qui enregistrent heureusement une légère amélioration avec la stabilisation qui s'observe progressivement.

A Goma où il a séjourné dans le cadre de la conférence sur les ressources minières, le ministre délégué aux Finances a affirmé avoir été édifié par le gouverneur Julien Paluku sur « des progrès enregistrés petit à petit ». « Petit à petit, les choses commencent à bouger avec la fin de la guerre au Nord-Kivu », s'est tout de même réjoui le ministre Patrice Kitebi qui attribue la baisse des recettes à la situation de guerre qui a fragilisé tous les dispositifs de surveillance au niveau des frontières.

Il a, à cet effet, salué les efforts déployés par le gouverneur Julien Paluku qui fait du dégraissage des services au niveau des frontières une grande préoccupation. « La mobilisation des recettes est devenu un enjeu stratégique de développement », a rappelé le ministre Patrice Kitebi qui en appelle à la mobilisation générale des agents œuvrant dans les régies financières à s'impliquer dans cette philosophie du chef de l'Etat axée sur les revenus intérieurs pour la reconstruction du pays à partir des moyens générés dans le pays.

Au cours d'une réunion avec les animateurs de la direction provinciale de la Direction générale des recettes, une mise en garde a été adressée à l'endroit des uns et des autres afin qu'ils s'abstiennent de tremper dans la fraude ou la corruption au risque de subir des sanctions allant jusqu'à la révocation, signale-t-on. De leur part, les opérateurs économiques ont garanti leur disposition entière à la culture fiscale tout en déplorant cependant la prolifération des agents au niveau du poste d'entrée des marchandises.