Faute de moyens, le centre de santé de Worobe incapable de soigner les malades centrafricains

Depuis l'année dernière, suite aux exactions des rebelles de la Seleka, plus de huit mille centrafricains se sont réfugiés dans la province de l'Equateur, au nord de la RDC, dans presque toutes les localités. Plus les jours passent plus leurs conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles.

Hier, c'était le logement et la nourriture, aujourd'hui, c'est la prise en charge médicale des réfugiés qui inquiète. Et pour cause, le centre de santé de Worobe situé à 18 km de Zongo dans la province de l'Equateur, se trouve dans l'incapacité de soigner les malades centrafricains, rapporte nos confrères de la radio okapi.

Le centre de santé de Worobe ne dispose pas suffisamment de locaux et de matelas, et le personnel soignant du reste peu nombreux.  Devant l'afflux des réfugiés observé ces derniers temps, le centre n'est pas en mesure de dispenser des soins aux malades et aux réfugiés, a constaté une délégation mixte de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Agence adventiste d'aide au développement (Adra).

A en croire Valentin Badibanga de l'ONG Adra, certains malades passent la nuit sur des nattes ou par terre  à cause de l'insuffisance des matelas. Il a ajouté en outre que cette structure sanitaire n'a pas assez de locaux pour prendre en charge les malades. Il y a cependant des médicaments. Contrairement à Inke située dans la même province, la localité de Worobe ne dispose pas de camps pour les réfugiés, ces derniers vivent dans des familles d'accueil démunies pour la plupart.

Les réfugiés centrafricains vivent dans des conditions humanitaires précaires. Certains dorment à la belle étoile et d'autres manquent même de quoi se mettre sous la dent. C'est ainsi que d'autres réfugiés préfèrent rentrer dans leur pays malgré l'existence des tensions perceptibles.

Face à cette situation préoccupante, les pays impliqués dans la résolution de cette crise sont appelés à doubler les efforts pour le retour de la paix ; les déplacements massifs des populations enregistrés à la suite de ce conflit, ayant eu des conséquences humanitaires désastreuses.