Santé
Le ministère de la Santé publique rappelle que le premiers cas d’Ebola a été identifié dans cette ville le 4 septembre 2018. Il réagit aux informations selon lesquelles l’épidémie d’Ebola venait d’atteindre la ville de Butembo. En fait, il s’est agi du contact à haut risque d’un cas confirmé décédé au quartier de Ndindi, dans la ville de Beni, qui avait refusé la vaccination et fui à Butembo pour échapper aux équipes de suivi. Le ministre de la Santé publique, Dr Oly Ilunga Kalenga, s’y était rendu le 6 septembre 2018 afin de superviser les activités de riposte dans cette grande ville commerciale du Nord-Kivu. Quelques jours plus tard, les centres des opérations d’urgence et de traitement d’Ebola étaient entièrement opérationnels.
Ces six dernières semaines, une augmentation importante de cas d’Ebola et de décès a été observée à Butembo et Katwa, suite notamment à la réticence de la population, la destruction des infrastructures sanitaires et aux agressions physiques des équipes de la riposte. Lors d’une conférence de presse qu’il a animée à Kinshasa le 6 décembre 2018, le ministre de la Santé publique s’était inquiété de cette augmentation. Malgré les difficultés, des équipes additionnelles sont envoyées à Butembo et les zones de santé voisines de façon journalière pour renforcer tous les piliers de la riposte dans ces zones.
Bien que cette épidémie d’Ebola, la plus sérieuse de l’histoire de la République démocratique du Congo, attire l’attention du monde, il est important de rester factuel, scientifique et d’éviter de faire de la sensation une situation déjà extrêmement complexe et unique. La RDC est le seul pays au monde qui fait face à une épidémie d’une des maladies les plus mortelles dans un environnement aussi difficile et imprévisible.
Le ministère de la Santé publique travaille déjà avec les meilleurs experts congolais et internationaux de l’OMS, l’Unicef, l’Union africaine, Médecins Sans Frontières (MSF), Alima, la Croix-Rouge et de nombreuses autres organisations. Les prestataires congolais se sont démarqués par leurs courage et dévouement. Durant cette épidémie, ils ont réalisé ce que personne d’autre n’avait jamais fait, tel que négocier avec des chefs Maï-Maï pour accéder à leur village et vacciner des communautés entières contre Ebola. Ils sont portés par un sens remarquable de la responsabilité et du devoir envers leur pays et leurs concitoyens.
Cette épidémie a également donné une nouvelle signification au concept de coopération internationale. Des liens forts se sont créés entre les experts congolais et internationaux à force de passer autant de temps ensemble dans un environnement difficile. Ils travaillent, non seulement ensemble, mais ils se soutiennent aussi et s’encouragent mutuellement. Cette collaboration entre les équipes congolaises et internationales est exemplaire.
Le ministère de la Santé publique reste ouvert à tout expert et toute organisation ayant une expertise démontrée dans un domaine spécifique de la riposte. Malgré le fait qu’ils n’aient pas eu les autorisations sécuritaires pour se rendre dans les zones touchées par Ebola, les experts américains de l’US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) sont impliqués dans la riposte depuis le mois d’août. Ils apportent leur expertise depuis Kinshasa et Goma, et font le lien avec Washington DC et Atlanta.
VACCINATION
En outre, le ministère de la Santé publique annonce la poursuite de la vaccination en ceinture élargie (ou ring plus) dans les localités d’Otomaber, dans la zone de santé de Komanda) et d’Aloya, dans celle de Mabalako).
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 43 944 personnes ont été vaccinées, dont 18 500 à Beni, 7 176 à Katwa, 4 836 à Mabalako, 4 176 à Butembo, 2 108 à Kalunguta, 1 663 à Mandima, 769 à Vuhovi, 750 à Masereka, 700 à Lubero, 633 à Komanda, 627 à Oicha, 599 à Mutwanga, 434 à Bunia, 355 à Tchomia, 314 à Musienene, 241 à Kyondo, et 63 à Alimbongo. Par ailleurs, la RDC accueille 531 819 réfugiés dont la plupart ont fui les violences dans les pays limitrophes. On compte également 781 917 réfugiés congolais vivant dans les pays principaux d’asile en Afrique.
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