Culture
Une journée culturelle qui sort de l'ordinaire. C'est celle que la Communauté famille chrétienne (CFC) a organisée le samedi 22 février dans l'enceinte de l'EP Ste Marie dans la commune de Lingwala.
Des paroles en lingala telles que : « kolia na mwasi kolia na ndoki », « mobali azali lokola mbetu ya lopitalo » et tant d'autres sont de nature à semer le doute dans l'esprit des couples et des jeunes qui prétendent au mariage. C'est pourquoi, conscients du rôle des musiciens qui véhiculent à travers leurs chansons des messages susceptibles d'orienter le public dans un sens comme dans l'autre, les responsables de la CFC, un mouvement d'action catholique (MAC), ont invité à cette activité les musiciens Lutumba Ndomanueno « Simaro », Jean Goubald Kalala et Shungu Wembadio dit Papa Wemba. Ils ont été choisis pour avoir composé des chansons qui ont trait à la famille, qui constitue le charisme de cette communauté.
Lutumba Simaro a été le premier à prendre la parole. Il a expliqué aux membres de la CFC pourquoi dans sa chanson « Testament Bowule », il met en exergue l'importance de ce document qui a l'avantage d'éviter des déchirements dans une famille après le décès de l'homme. Prenant cause et fait pour la femme, il a justifié sa position en déclarant que lors des deuils ce sont les femmes qui pleurent et versent en abondance les larmes. Lorsque l'homme est en prison, c'est encore la femme qui souffre en faisant des va et vient pour visiter son mari tandis que certains membres de famille ne se font pas voir. C'est pourquoi, soutient-il, il faut exalter sa femme. Cette attitude ne doit être nullement considérée comme une faiblesse, a-t-il affirmé.
Dans sa chanson « Kitikwala » où il recommande aux hommes de se doter d'un lit digne pour ne pas être l'objet des moqueries lors des obsèques, ce talentueux artiste a fait comprendre à l'assistance qu'il ne faut pas comprendre dans cette chanson lit comme mobilier mais il faut le prendre dans un sens large comme héritage. Dans cet héritage, Lutumba fait allusion notamment aux enfants que les parents doivent bien élever pour qu'ils fassent leur honneur, et aussi à la femme que l'homme est appelé à épouser et qui doit être une bonne conjointe pour faire sa fierté.
Concernant les chansons « Cœur artificiel » et « Verre cassé », Lutumba a indiqué que le divorce n'est pas une bonne chose et qu'il ne faut pas l'exalter. Dans sa sagesse légendaire, il a demandé aux membres de la CFC de cultiver l'entente dans leurs couples, ainsi que l'humilité et la vertu du pardon. Il a stigmatisé le rôle néfaste des frères d'un défunt qui mènent la vie dure à la veuve allant jusqu'à lui priver l'héritage lui reconnu par le code de la famille.
Lutumba s'est aussi expliqué sur le sens de ses propos ci-après : « …Elengi ya mokili luka obima suki ya pembe… ». Selon lui, la vie est intéressante lorsqu'on tient entre ses mains des petits-fils et arrière petits-fils. Pour y arriver, il faut marcher selon les voies de l'Eternel.
Jean Goubald Kalala qui a succédé à Lutumba s'est attardé sur la place de l'enfant dans la famille. Il a laissé entendre que celui-ci est le fruit et la résultante de l'amour du père et de la mère. Pour bien grandir, l'enfant a besoin du pain mais aussi de la paix. Ce pain a-t-il souligné, doit être physique et spirituel. Ici, il a mis à l'avant-plan les valeurs spirituelles qu'il faut promouvoir lorsque les parents élèvent les enfants.
Cet artiste musicien qui fait la musique en solo a par ailleurs stigmatisé le viol des mineures et l'utilisation abusive des mineurs pour subvenir aux besoins des familles.
Jean Goubald qui est également un humoriste a fait rire le public en corrigeant le modérateur qui l'a présenté comme étant né à Kinshasa, alors que lui-même déclare être né à Mbuji-Mayi mais a vu le jour à Kinshasa.
Quant à Papa Wemba, il s'est penché sur le sort des enfants de la rue. Rappelant les propos de Jésus-Christ qui a dit : « Laissez venir à moi les enfants », il a déclaré haut et fort qu'aujourd'hui aucun parent sérieux ne peut envoyer son enfant dans la rue. Il a aussi souligné que la chose la plus difficile dans la vie consiste à faire son choix. C'est pourquoi il a appelé les parents à ne pas imposer une direction à leurs enfants. Pour lui enfin, en aucun cas l'argent ne doit détourner l'homme de la voie de Dieu.
Avant la fin de la manifestation, il a été procédé à la restitution, en lingala, des travaux du symposium dont les participants ont recommandé à toutes les structures qui font de la famille leur préoccupation un plaidoyer pour la défense des intérêts de cette cellule de base de la société.
Au terme de cette journée, les membres de la CFC ont découvert qu'en dépit de leurs accoutrement et propos qui sont souvent sujets à polémique, les musiciens demeurent conscients de l'importance de la cohésion familiale parce qu'étant eux-mêmes parents.
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