Le paludisme à la base de 37% de décès en 2013 dans les hôpitaux de la RDC

37% décès dans les hôpitaux de la RDC en 2013 sont dus au paludisme, a affirmé mercredi 29 Janvier à Kinshasa le directeur du Programme national de lutte contre la paludisme (PNLP), le Dr Joris Losimba Bikwela, au cours d’un point de presse.

Le Dr Losimba a indiqué que cette endémie provoquée par le moustique anophèle femelle qui menace la population congolaise (97% plus exposés que les 3% vivant dans les montagnes à l’Est du pays), constitue un lourd fardeau pour le développement durable. Il a aussi signalé que les provinces du Kasaï Occidental, du Kasaï Oriental et la Province Orientale ont été les régions les plus affectées du pays alors qu’à Kinshasa ce sont les communes périphériques urbano-rurales qui sont les plus concernées par la malaria.

Le PNLP, a-t-il soutenu, s’est engagé depuis 1998 à s’attaquer à ce fléau pour réduire la pauvreté ainsi que les souffrances des malades à travers leur prise en charge.

Le Dr Losimba a également noté que sa structure vise, dans le plan stratégique 2013-2015 de lutte contre le paludisme en RDC, à réduire, entre autres, la mortalité liée à cette maladie de 50%. Il a, néanmoins, reconnu que la couverture sanitaire sur le territoire national demeure inéquitable suite à la modicité des fonds mobilisés à cette fin (environ 175 millions de dollars américains sur les 350 millions recommandés) avant de mettre l’accent sur cette campagne de sensibilisation des médias en vue de mieux mener la lutte.

Le directeur du PNLP a, en outre, recommandé à la population d’utiliser à bon escient la moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée (MILD) d’une part, et de l’autre, aux malades (paludéens) de ne consommer que des médicaments dont les doses et l’innocuité sont prouvées pour se débarrasser du paludisme.

Les rencontres du PNLP avec la presse se dérouleront trimestriellement avec l’appui de C-Change (Communication pour le changement), un projet financé par l’USAID (Agence américaine pour le développement international) afin de permettre aux professionnels des médias de puiser les informations à la source.