Société
Dans le cadre des missions lui confiées par le gouvernement, le COPIREP va présenter lundi 23 décembre 2013, au Cercle de Kinshasa, à la Gombe, son rapport sur le diagnostic et les options de restructuration de cette entreprise aux parties prenantes.
L’atelier réunira, outre le COPIREP, des parlementaires, des experts de la Primature, des ministères sectoriels, la Sonas et des indépendants intéressés à la question des assurances en République démocratique du Congo. Le document de discussion est une étude menée par le COPIREP pour le compte du gouvernement qui pose la problématique de la survie de la SONAS dans un contexte de concurrence introduite par la nouvelle loi portant libéralisation des assurances que l’Assemblée nationale vient de voter.
Le constat tiré du diagnostic général fait à la SONAS, dresse le tableau d’une entreprise en difficultés qui, si elle ne se restructure pas en profondeur, est condamnée à disparaître.
Le diagnostic montre aussi que la SONAS garde encore quelques atouts et opportunités. En effet, elle est dépositaire d’un fonds de commerce et dispose d’une structure opérationnelle avec un important patrimoine immobilier. Il y a également existence d’un marché potentiel important avec la possibilité de bénéficier de l’appui des autres entreprises du portefeuille de l’Etat dans le cadre d’une synergie de groupe. Plus encore, il y a élargissement du marché local des assurances, suite à l’obligation faite au public par le projet de Code des Assurances de s’assurer exclusivement en RDC.
Ces potentialités et opportunités sont des éléments qui permettent d’envisager le redressement de l’entreprise à travers une restructuration profonde.
La restructuration de la SONAS aura pour point de départ l’ajustement de l’entreprise aux prescrits du Code des Assurances à venir. Il est en effet impérieux que l’entreprise puisse s’ajuster aux normes définies par ledit Code. Non seulement, parce que celles-ci seront contraignantes, mais aussi parce qu’elles énoncent implicitement les fils conducteurs à suivre dans l’organisation et la gestion d’une entreprise d’assurances.
L’abrogation de son monopole et la venue d’entreprises concurrentes va marquer un bouleversement dans l’exploitation de la SONAS. Elle ne peut plus se permettre de ne compter que sur les fruits des assurances obligatoires, ni recourir à la force publique pour recouvrer les primes. Elle doit gagner la clientèle au même titre que ses concurrents à venir.
Aussi, le schéma de restructuration proposé visera-t-il dans un second temps à améliorer sa compétitivité, et à la rendre apte à affronter la concurrence.
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