Economie
Qui veut au juste qu'il y ait des contestations, des revendications, des troubles et des casses dans certaines entités de la province ? Qui entretient cette pratique qui veut que chaque jour les enseignants, les fonctionnaires et autres agents soient victimes de privations, de détournements et de disparition de leurs salaires ? Qui veut enfin les pousser, par ces actes, à débrayer les services et à envoyer par exemple les élèves au chômage. Quels intérêts entend-on tirer de ces comportements à vouloir entretenir cette confusion dans tous les secteurs ? Autant des questions parmi tant d'autres que continue à se poser le commun des mortels face à des marches, des sit-in, des casses et autres revendications souvent enregistrés à travers la province.
Un mois, deux mois ou encore trois mois ne se passent sans que l'on fasse état des réclamations, des détournements, de disparitions, des retenues ou mieux des retraits injustifiés sur salaires. Les victimes expiatoires de la gourmandise trop exagérée des tenants de caisses de l'Etat ou simplement leurs dépositaires sont pour la plupart des enseignants et fonctionnaires. Et curieusement ceux qui subtilisent ces salaires ne sont pas inquiétés ou qu'ils sont pris dans les pièges et ensuite relâchés.
Des écoles et des enseignants pénalisés.
Les exemples sont légion. Commençons par ce cas où les frais de fonctionnement du mois d'octobre 2012 de quelques écoles catholiques de diocèses de la province évalués à 69 millions de FC qui n'ont jamais été, à ce jour, payés. Les multiples démarches entreprises par la Confédération syndicale du Congo, CSC, le Syndicat des écoles catholiques ainsi que différents réseaux n'ont jamais abouti. Les délégués qui ont fait le déplacement de Bandundu en mars 2013 pour réclamer ce montant auprès de l'Ordonnateur délégué provincial des finances, « O. D », n'ont reçu qu'une fin de non recevoir. Selon l'O.D, ces frais auraient été reversés au compte du Trésor sans raison. A Kinshasa, ces délégués et la Caritas ont remué ciel et terre sans pouvoir entrer en possession de ce montant. Et le conseiller Novele Erasme, chef de la délégation ainsi que ses pairs ont rebroussé chemin, déçus de l'attitude de ces dirigeants.
Toujours l'année dernière, les enseignants de quelques écoles catholiques des paroisses St Augustin et de Shamusenga dans le territoire de Kahemba se sont retrouvés avec une partie de leurs salaires amputés. D'un montant de 1.452.618, 00 FC ainsi que de 361.000FC constituant ce qu'ils appellent le déficit bancaire, tout argent a disparu jusqu'à ce jour et ils continuent à les réclamer.
Les mois de juillet, août et septembre auront été chauds pour les enseignants de l'EPSP-Gungu. Leurs syndicats se sont mêlés pour tenter d'amener la société Vodacom et Ecobank à payer à ces gens leurs salaires mais peine perdue.
Au moment où nous couchons ces mots, le secrétaire interprofessionnel de la CSC, Novele Erasme représentant ses syndiqués de Gungu continue à faire les s pieds de grue entre son Bureau et le Parquet de Grande Instance de Kikwit où l'affaire a été portée. La CSC tente de convaincre les parties à liquider les dites sommes d'argent pour les mois de mai et juin 2013 chiffrés selon le courrier de la CSC du 14 septembre 2013 adressé au Parquet à 43.998.111 FC pour 290 agents. Il faut ajouter à cela 26.666.610FC pour 311 agents toujours à charge de Vodacom, montant repris dans la correspondance du 3 octobre 2013 au Procureur de la République. Les enseignants insistent, par le truchement de la CSC, pour que Vodacom qui aurait retiré ces salaires de l'Ecobank les reversent à cette banque de manière à lui permettre de payer en bonne et due forme les enseignants.
Le secrétaire provincial de la CSC qui dit être consterné par cette situation que vivent les enseignants de Gungu souligne qu'il n'y a aucune raison que ces derniers soient malmenés et opprimés alors que ce salaire est un droit pour eux.
Le calvaire des Ets de ESU-Bandundu-Sud.
L'an 2013 aura été tumultueuse en ce qui concerne le paiement des enseignants avec la bancarisation .Les enseignants de l'Esu-Bandundu-Sud se rappellent du non paiement de leur salaire du mois de juin.2013 Attendu à l'Ecobank, il n'a jamais été versé par l'Ordonnateur provincial des finances. Seuls les instituts de Kikwit ont pu percevoir grâce à un compromis trouvé avec la Banque. En septembre 2013, les veuves de l'Esu de cette partie de la province se sont vues privées également de leurs rentes jusqu'aujourd'hui.
Améliorer le système.
Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres non énumérés ici. Il faut absolument chercher à améliorer le système pour que ces enseignants rentrent régulièrement dans leurs droits sans chahuter. Et qu'Ecobank s'organise de mieux en mieux pour faciliter cette paie, à défaut pour le gouvernement de décentraliser cette dernière comme plusieurs banques commencent à s'installer à Kikwit .En outre, tous ces messieurs qui s'amusent avec l'argent de l'Etat jusqu'à paralyser les pauvres enseignants et fonctionnaires devraient être poursuivis et punis.
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