Provinces
La chasse illégale demeure une des pratiques courantes dans la province de la Tshopo. Si bien que différentes espèces animales sont menacées d’extinction. Le marché central de Kisangani demeure, dans cette dynamique, un des principaux lieux de négoce des produits de braconnage pourtant interdit par les lois nationales et internationales.
Bien qu’étant une bonne nourriture à la fois savoureuse, de haut goût et facile à digérer, le gibier ne peut être obtenu par n’importe quel moyen. Parmi les espèces victimes de braconnage, l’on note le buffle, les singes et les antilopes.
Au cours d’une mini-enquête réalisée au marché central de Kisangani, il s’est révélé que le gibier qu’on y trouve, principalement le singe, est abattu dans des zones très éloignées de Kisangani. La quantité ne fait que diminuer.
Les services de l’Etat, censés sanctionner ou réprimer le braconnage ferme parfois l’œil. Ils se contentent de taxes et autres redevances que payent les fournisseurs et les vendeurs du gibier. « Je vends du gibier au marché central de Kisangani depuis plus de 15 ans. Le lieu de provenance de ma marchandise, c’est l’Ituri. Au début de ma carrière, il y avait du gibier en quantité vraiment suffisante. Actuellement, les fournisseurs me rapportent qu’il y en a de moins en moins. Ma clientèle est constituée en moyenne des femmes ménagères », a renseigné une vendeuse.
Dans la plupart des cas, les vendeurs ainsi que les fournisseurs sont ignorants de la loi. D’autres prétextent avoir recouru au braconnage ainsi qu’à la vente de son produit à cause du manque d’emploi.
« Les carcasses de singes que je vends proviennent d’une zone située à 73 kilomètres de Kisangani. Je m’y rends de manière régulière avec des cartouches que je distribue aux chasseurs locaux. Ces derniers me servent après une période ne dépassant pas une semaine. Par voyage, je ramène en moyenne 50 carcasses de singes. Personne ne peut m’interdire car le gibier est un don de Dieu et d’un groupe d’individus qui prétendent agir au nom de la loi. Néanmoins, il m’arrive de payer parfois les taxes du ministère de l’Environnement ainsi que quelques redevances au niveau de certaines barrières », a déclaré un vendeur de gibier rencontré au lieu de négoce.
Tous les vendeurs et fournisseurs interrogés ont minimisé l’aspect sanitaire de leur métier. Pourtant, les scientifiques soutiennent que la manipulation des cadavres des animaux ne peut demeurer sans conséquences. Le risque de développer la zoonose est grand.
« Il y a risque de contamination lorsqu’on manipule les cadavres, des animaux malades, la viande de brousse fraîchement dépiécée sans protection. Il est donc conseillé de se méfier de toute liquide biologique tel que le sang, les urines, la salive, le sperme, le lait, la sueur et les larmes. Des menaces virales, bactériennes et les zoonoses sont fréquentes. La manipulation sans protection des cadavres peut donc être à la base d’une contamination de la rage, d’une peste, de la maladie à virus Ebola, de la grippe aviaire, la porcine, la monkeypox et autres. De nombreuses maladies émergentes peuvent être développées non seulement chez l’homme, mais aussi chez le bétail », prévient Consolate Kaswera Kyamakya, professeur et chercheur à la faculté des Sciences de l’Université de Kisangani.
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