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L’information donnée récemment aux ateliers du cinquantenaire du Parti lumumbiste unifié (PALU) a étonné les participants qui ont appris dans la foulée que la contribution de l’exploitation du cuivre au Trésor public a dégringolé de 60 en 1989 à moins de 30% en 2013.
« A cette époque, c’est l’Etat qui était le propriétaire de la Gécamines (Générale des carrières des mines) dans laquelle il était l’unique investisseur. Par conséquent, les recettes lui revenaient directement », a expliqué l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, modérateur des séances.
Il a dévoilé qu’actuellement, « l’investisseur est un étranger qui récupère ses bénéfices durant 5 ans, ne partage pas les bénéfices avec l’Etat et ne paie pas les impôts durant la période d’exonération ».
« Les contrats miniers conclus entre le gouvernement et les investisseurs ont une durée de 30 ans », a-t-il précisé.
Production en dents de scie
Malgré une légère baisse globale de la production minière, la situation du secteur minier s'est redressée, soutenue principalement par le plan de modernisation de l'outil de production de la Gécamines adopté en 1984, rappellent des experts qui font l’historique ci-après.
Ainsi, 500 000 tonnes de cuivre ont été extraites en 1985, presque autant qu'en 1984 et 1983. Les cours de cette matière première, essentielle pour le pays, se sont affermis en 1985.
Avec une dette extérieure de près de 7 milliards de dollars à la fin de 1987, un taux d'inflation de plus de 100% et un taux de croissance prévu de 3,5% en 1988, le Zaïre connaît de sérieuses difficultés en dépit de ses efforts de redressement et d'assainissement.
Les cours du cuivre (60% des recettes d'exportations) étant remontés dans la seconde moitié de l'année 1987, les comptes extérieurs ont connu une amélioration. En 1987, le déficit budgétaire s'est élevé à 22 milliards de Zaïres (5% du PIB).
Kinshasa bénéficie toujours d'un important soutien des pays occidentaux. Il a obtenu en mai 1987 un nouveau rééchelonnement de sa dette extérieure du Club de Paris (un autre était attendu en 1988) ainsi qu'un crédit du FMI d'environ 370 millions de dollars.
Lors du sommet franco-africain d'Antibes, en décembre 1987, le président zaïrois avait préconisé une annulation pure et simple de la dette des pays africains les plus pauvres.
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