Economie
Une enquête menée par le magazine panafricain Jeune Afrique fait état de détournement d’une somme importante, soit 7,5 millions Usd, sortie frauduleusement de l’Institut d’émission en mai 2016. Autant de Jeune Afrique sont venues les révélations sur la prétendue nationalité italienne de Moïse Katumbi, ayant poussé le PGR à ouvrir une action judiciaire, autant il est attendu de ce dernier de se saisir d’office de ce nouveau scandale financier.
Pour des révélations faites dans les colonnes de Jeune Afrique sur une prétendue nationalité italienne de Moïse Katumbi, candidat d’Ensemble pour le changement à la présidentielle de décembre 2018, le Procureur général de la République s’était empressé d’ouvrir une action judiciaire contre Katumbi. Ironie du sort, c’est encore le même magazine qui fait, dans son édition de cette semaine, des révélations troublantes sur un nouveau scandale financier, après le « Panama Papers ».
Il s’agit d’un virement suspect de 7,5 millions Usd de la Banque centrale du Congo vers une société écran, dans laquelle se trouvent répertoriés des proches du chef de l’Etat alors que financer ou subventionner des sociétés privées ne figure pas dans les attributions de cette institution publique...
Avant Jeune Afrique, il y a eu des révélations contenues dans les « Panama Papers » qui ont également visé certains proches du chef de l’Etat. Par après, un cadre en exil de la BGFI Bank, petit-fils de Patrice-Emery Lumumba, avait également fait part des opérations suspectes entre la BGFI Bank, la Banque centrale du Congo et la Ceni (Commission électorale nationale indépendante).
Pour toutes ces opérations, le PGR a brillé par son silence... Pourtant, lorsqu’il s’est agi de Moïse Katumbi, le PGR a fait preuve d’une promptitude sans pareille en fixant avec une célérité hors norme le dossier devant la Cour suprême de justice. Pourtant, dans ce pays, les scandales ne manquent pas.
Malheureusement, pour le parquet général de la République, il y a bénéfice de l’urgence que lorsque l’affaire vise directement Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle. Selon un document que s’est procuré Jeune Afrique, « la Banque centrale du Congo a dû verser 7,5 millions Usd à une société détenue par des proches du président de la République en mai 2016 ».
Le confrère note que « c’est un relevé bancaire de cinq pages dont Jeune Afrique révèle l’existence cette semaine ». Ce document détaille, poursuit-il, « les mouvements sur l’un des comptes de Sud Oil, une discrète société pétrolière congolaise détenue par des proches du président Joseph Kabila ».
Jeune Afrique indique qu’« en date du 16 mai 2016, un virement reçu d’un montant de 7,5 millions de dollars apparaît sur ce relevé. Son donneur d’ordre pose question : il s’agit de la Banque centrale du Congo. Or, financer ou subventionner des sociétés privées ne figure pas dans les attributions de cette institution publique… ». Jeune Afrique dit avoir « mené l’enquête pour savoir à qui a bénéficié cet argent ».
Son enquête, qui circule encore en version digitale, fait état d’un circuit de détournement des fonds publics qui part de la Banque centrale du Congo jusqu’aux différentes entreprises, généralement non répertoriées par les services compétents de l’Etat congolais.
A Kinshasa, on attend que les services du PGR se mettent en œuvre pour faire toute la lumière sur les dernières révélations de Jeune Afrique. De la manière que le PGR a accéléré la procédure concernant la nationalité de Moïse Katumbi, on l’attend aussi faire de même pour mettre hors d’état tous ceux qui, par des moyens frauduleux, soustraient du compte général du Trésor des fonds publics. Vivement une enquête du Parquet général de la République.
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