Monde
En Syrie, deux semaines après l’attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale, les inspecteurs de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont pu enfin se rendre sur les lieux du drame imputé aux forces de Bachar el-Assad, qui a coûté la vie à 40 personnes.
Après une semaine passée en Syrie, les inspecteurs de l’OIAC ont enfin obtenu le feu vert de Moscou et des autorités syriennes pour se rendre dans la ville de Douma, théâtre d’une attaque chimique présumée. La mission d'enquête de l'OIAC s'est rendue sur l'un des sites à Douma samedi 21 avril pour y prélever des échantillons, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. L'OIAC indique que les échantillons prélevés seront envoyés dans son laboratoire aux Pays-Bas, avant d'être répartis sur plusieurs laboratoires dans le monde certifiés par l'organisation. Celle-ci précise dans un communiqué que ses experts pourraient effectuer une « autre visite dans la ville ».
Officiellement, la Russie empêchait tout accès dans la Ghouta orientale pour des raisons de sécurité. Mardi, une équipe de l'ONU partie en reconnaissance à Douma avait essuyé des tirs d'armes légères et une charge explosive a été déclenchée non loin du convoi. Damas et Moscou avaient accusé les rebelles d'être à l'origine de ces actes alors que les combattants de Jaïch al-Islam avaient déjà évacué Douma.
Les inspecteurs de l’OIAC n’ont pas de mandat pour désigner un coupable. Après avoir prélevé des échantillons sur les lieux de l’attaque chimique présumée, il doivent désormais dire si effectivement des gaz toxiques ont été utilisés ou non.
Cette mission spéciale de l’OIAC débute donc son travail avec une semaine de retard. Paris et Washington soupçonnent la Russie et le régime de Bachar el-Assad d’avoir voulu entraver l’enquête et doutent désormais qu’il subsiste encore des preuves sur le terrain.
L'armée syrienne avance
L'arrivée des experts de l'OIAC intervient alors que sur le terrain le régime de Bachar el-Assad se renforce de jour en jour. Les poches rebelles qui entourent Damas capitulent les unes après les autres.
La chute de la Ghouta orientale et avec elle celle du Jaïch al-Islam, important groupe rebelle islamiste dans la région de Damas, entraîne dans son sillage la capitulation de la plupart des réduits insurgés. Les principales villes du Qalamoune, au nord de la capitale, repassent sous le contrôle de l’armée syrienne.
Assiégés depuis des années, les rebelles qui y étaient retranchés acceptent de déposer les armes. En contrepartie, le gouvernement met à leur disposition des bus. Avec leurs familles, ils sont transférés désormais vers Jarablous, dans le nord du pays. Officiellement, ces rebelles affirment avoir capitulé pour une seule et unique raison : épargner à la population les violents bombardements des aviations syrienne et russe.
Mais au-delà de ces régions rebelles reconquises, un territoire important est dans le viseur du régime : le camp palestinien de Yarmouk. Situé au sud de Damas, ce camp est sous la bannière du groupe Etat islamique depuis 2015. Sa reconquête est compliquée. Le régime accroît la pression en l’écrasant sous les bombes. Problème : 6 000 civils vivent toujours dans ce camp selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
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