Société
Les habitants de Mapela, dans la commune de Masina, à Kinshasa se disent victimes d’une facturation fantaisiste de la part de la Société nationale d’électricité (Snel). Cela en dépit du délestage qui a élu domicile dans leur quartier. Dans cette partie de la capitale, comme ailleurs, la lumière est une exception et l’obscurité la règle. C’est un ou deux jours par semaine qu’ils sont desservis en courant électrique.
Ces abonnés Snel s’insurgent contre cet établissement public qui les contraint à passer plusieurs jours et nuits sans avoir accès à cette denrée devenue rare qu’est l’électricité. Malgré cette situation déplorable, ils ont le regret de constater qu’ils sont soumis au paiement de factures mensuelles souvent salées, allant jusqu’à 30 mille Francs congolais.
« En réalité, nous ne connaissons qu’un ou deux jours d’approvisionnement en courant électrique. Mais les factures qui nous sont adressées renseignent que nous avons consommé le courant de tout un mois », a indiqué un abonné qui a requis l’anonymat. Visiblement, hors de lui, il explose : « La Snel nous escroque proprement . » Selon les informations recueillies à un Centre de vente et services (CVS), la facturation n’est pas fantaisiste comme les habitants de ce quartier se l’imaginent.
Malgré le rationnement, la desserte intervient tout de même, en dépit de coupures, parfois intempestives, a reconnu un agent Snel, lui aussi sous le sceau de l’anonymat. Qui a également fait remarquer que « le délestage du courant électrique n’est une spécialité uniquement pour Mapela. » Et d’ajouter : « La pratique est monnaie courante non seulement à Kinshasa mais aussi à travers l’ensemble du pays. » Il a aussi fait observer que « la Snel est confrontée à l’insuffisance de cabines souvent satureés et aux raccordements froduleux.
Ce qui est à la base de coupures et de délestages. » Le quartier Mapela n’a que trois cabines (les 19, 20 et Mirador) qui ne supportent même pas la charge et la tension d’appareils (récepteurs). Dans tous les cas, les habitants de Mapela sont obligés de se coucher tardivement dans l’attente d’une éventuelle fourniture du courant électrique. Lequel, dans la plupart des cas, intervient à partir de 2 heures du matin. Et lorsqu’il pleut la nuit, on a peur de circuler à cause de l’obscurité parce qu’on peut poser le pied sur un fil nu, surtout qu’il y a des raccordements pirates.
Décidés à ne pas vivre continuellement dans le noir, les habitants de Mapela recourent aux panneaux solaires et groupes électrogènes. Il faudrait que le gouvernement aide la Snel à renforcer la capacité des cabines et câbles pour avoir le courant à intensité normale.
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Les habitants de Mapela à Masina se disent victimes d’une facturation fantaisiste de la part de la Snel