Politique
De nombreux observateurs estiment cependant que l’avant et l’après-élections risque d’être tumultueux si les parties prenantes ne s’accordent pas sur la machine à voter.
Le processus électoral en République démocratique du Congo continue son bonhomme de chemin. Hier, la Commission électorale nationale indépendante a atteint la moitié de son parcours, avec le dépôt de l’avant-projet de la loi sur la répartition des sièges, à la vice-Primature de l’Intérieur. Selon le calendrier électoral, le Gouvernement a, jusqu’au 13 avril, pour préparer le projet et le déposer au Parlement. Les deux chambres auront une semaine pour voter cette loi, avant sa promulgation, le 8 mai par le Chef de l’Etat.
A la lumière des démarches menées jusque là par la Ceni, conformément au chronogramme électoral, tout porte à croire que la machine électorale va tourner à plein régime, jusqu’au 23 décembre prochain, date fixée pour la tenue d’élections. Du moins coté Ceni. La détermination à organiser les scrutins n’est plus à prouver. Mais au niveau de la classe politique, plus précisément, à l’Opposition, des inquiétudes persistent encore sur le bon déroulement de ces votes.
CONTROVERSES AUTOUR DE LA MACHINE A VOTER
A deux mois de l’ouverture des Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) et du dépôt des candidatures (opération prévue du 24 juin au 8 juillet), les violons ne s’accordent toujours pas autour de la machine à voter, entre la Majorité et l’Opposition. Les Opposants continuent à clamer tout haut le retour à l’ancienne formule : les bulletins à papier. Les opposants congolais, en tout cas dans la grande majorité, n’ont pas foi en ce nouvel outil de vote, qu’ils qualifient de "machine à tricher", alors que la Majorité n’y voit aucun inconvénient.
Ce doute, exprimé depuis plusieurs mois par l’Opposition, a été dernièrement renforcé par les réserves émises par l’Ambassade de la Corée du Sud en RDC sur la machine à voter. La Corée du Sud s’est désolidarisée de la firme Miru System, pour ne pas endosser quelle que responsabilité que ce soit, en cas de l’utilisation de la machine à voter.
Pas plus tard qu’il y a deux jours, le Comité laïc de coordination est revenu à la charge pour demander à la Ceni de retirer "immédiatement son projet de machine à voter qui risque de plonger les pays dans un cycle inutile de violence".
Bref, la période d’avant et d’après les électorales risque d’être tumultueuse. Il est donc de bon aloi pour la Ceni de multiplier des stratégies de communication pour rétablir la confiance avec les différentes parties prenantes encore hésitantes sur l’utilisation de la machine à voter, pensent de nombreux observateurs.
LA SENSIBILISATION A LA MACHINE A VOTER SE POURSUIT DANS LE CONGO PROFOND
Entre temps, la sensibilisation électorale de proximité sur la machine à voter se poursuit en provinces. Hier lundi 9 avril, les villes de Mbandaka, Kananga, Matadi, Tshikapa et Lisala ont été servies. Les secrétaires exécutifs provinciaux de la Ceni ont expliqué aux autorités provinciales, administratives et à la population comment voter avec la machine. Une activité qui s’est déroulée à la satisfaction de toutes les parties prenantes, indique une dépêche de la Ceni.
L’objectif premier de ces différentes parties est de renforcer la campagne d’éducation électorale et de sensibilisation lancée le 19 janvier dernier par le Président de la CENI sur le ’’Comment voter’’. Cette campagne porte essentiellement sur les grandes dates du calendrier électoral, les innovations de la Loi électorale et sur l’expérimentation de la Machine à voter.
Mais, sans négliger cet aspect de sensibilisation qui s’avère très important, la Ceni devrait plutôt militer en faveur d’un consensus autour de la machine à voter, qui selon elle, présente des avantages substanciels. Il s’agit notamment de la réduction du budget électoral et du temps de vote. Associer de ce fait certains experts internationaux qualifiés pour la certification de ces machines pourrait contribuer au rétablissement de la confiance de certains cadres emblématiques de l’Opposition, encore dubitatifs par rapport à l’aboutissement heureux du processus électoral.
Mais dans tous les cas, forte de son expertise, la CENI a déjà prévenu : "Sans la machine à voter, pas d’élections en 2018."
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Corneille Nangaa, président de la Ceni