Economie
Le ministre d’Etat à l’Economie nationale, Joseph Kapika, a souhaité la poursuite de la stabilisation de l’économie nationale et la relance de l’activité productive intérieure dans le contexte économique international et national, dans sa communication à l’ouverture de la table ronde sur les exportations qui se tient du 02 au 04 avril courant à Kinshasa.
Concernant le contexte économique international et national, M. Kapika a fait savoir que la récente conjoncture économique internationale est marquée par l’embellie des cours de principaux produits miniers d’exportation, notamment le cuivre et surtout du cobalt qui fait l’objet d’une forte demande mondiale dans l’industrie automobile pour la fabrication des batteries.
Cette conjoncture internationale favorable, a-t-il dit, constitue pour la RDC, une occasion de valoriser davantage sa production minière sur le marché international et de reconstituer ses réserves de change qui se situaient à 974 millions USD fin février 2017 (à peine 2,9 semaines d’importations de biens et services) et qui ont été portées à 1,016 milliard USD fin février 2018, soit 4,5 semaines d’importations des biens et services.
Selon lui, il reste encore des efforts considérables à faire pour atteindre la norme internationale de 3 mois d’importations.
En ce qui concerne la relance de l’activité productive intérieure, Joseph Kapika a relevé qu’il faudra mettre en œuvre, à moyen terme, une politique volontariste qui déploie une activité économique au service de l’économie nationale sur toute l’étendue du territoire national. Il a préconisé également des actions à mettre en valeur pour la relance et le redémarrage de l’appareil de production national affaibli, paralysé et détruit en citant entre autres le soutien au secteur privé productif, en l’occurrence les PME œuvrant dans l’agro-industrie et engagées dans le cadre des chaines de valeur, et ce à travers des financements à des conditions concessionnelles.
Il a cité également l’investissement dans les voies de communication (routes, voies ferrées, fluviales et lacustres) pour faciliter et fluidifier les échanges de biens et services, permettre l’intégration économique du territoire national et désenclaver les centres de production par l’aménagement des voies d’évacuation. L’inversion durable de la tendance au désinvestissement et à la désindustrialisation en développant une industrie nationale de transformation des produits locaux est également une voie de la stabilisation de l’économie, a soutenu le ministre.
L’application de la loi de sauvetage de l’industrie nationale en péril et la prise de mesures efficaces pour éviter la fermeture d’entreprises (cas de New DAIPN), la promotion et la reprise des plantations abandonnées et leur réattribution au secteur privé, ainsi que l’inventaire de toutes les unités agro-industrielles autrefois zaïrianisées et aujourd’hui à l’abandon sont autant d’actions qu’il faut initier, a dit M. Kapika.
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Joseph Kapika, ministre d’Etat à l’Economie nationale