Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Monde

Miguel Diaz-Canel, le visage du Cuba post-Castro

2018-03-19
19.03.2018
2018-03-19
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/09-septembre/4-10/miguel_diaz_18_003.jpg -

Miguel Diaz-Cane

Au lendemain d'élections générales ouvrant la voie au départ du président cubain Raul Castro, tous les regards se tournent vers son successeur présumé Miguel Diaz-Canel, apparatchik modèle de 57 ans sur lequel devrait reposer la continuité du régime.

Né après la révolution, ce dirigeant aux cheveux poivre et sel et au regard perçant a passé trois décennies à gravir discrètement les échelons du pouvoir cubain, jusqu'à être pressenti pour devenir président le mois prochain après 60 ans de pouvoir des frères Castro.

Si sa désignation est confirmée d'ici le 16 avril prochain, M. Diaz-Canel aura la lourde tache de fédérer autour de sa personne, consolider les acquis de la révolution et poursuivre la transition économique esquissée par Raul Castro.

Depuis qu'il a été désigné numéro deux du régime en 2013, cet homme qu'on dit abordable, quoique peu souriant et au talent d'orateur relatif, prend de plus en plus de place dans les médias d'État et représente fréquemment Raul Castro lors de missions à Cuba et à l'étranger.

«Ce n'est ni un parvenu ni un intrus», dit de lui le président sortant, vantant ses trois décennies de loyaux services et sa «solide fermeté idéologique».

Dans les arcanes du pouvoir cubain, sa qualité de «civil» et son goût pour les jeans détonnent. Il a su se donner une image moderne en se faisant l'avocat d'une ouverture accrue de l'île à internet et d'une presse plus critique.

Mais dans le même temps, il s'est appliqué à éviter toute polémique, ne donnant pas d'entrevues et ne s'exprimant que lors d'activités publiques ou dans l'anonymat de réunions à huis clos.

Ses partisans assurent qu'il «sait écouter» et insistent sur sa simplicité, mais ce fan déclaré des Beatles sait aussi se montrer inflexible, comme l'a illustré l'année dernière une vidéo fuitée sur internet par la dissidence.

Dans ce document, il prône devant des cadres du parti l'intransigeance contre les portails internet d'information indépendants, une poignée d'ambassades et bien sûr l'opposition, illégale à Cuba.

Parcours exemplaire

Professeur d'université au début de sa carrière, cet ingénieur en électronique originaire de la province de Villa Clara est rapidement devenu un cadre du tout-puissant Parti communiste cubain (PCC).

En 1994, il est nommé premier secrétaire du PCC dans sa province, alors frappée comme le reste du pays par la crise causée par la coupure des subsides vitaux de Moscou. À l'époque, il n'est pas rare de le voir circuler à bicyclette parmi les habitants séduits par cette simplicité peu commune chez les hauts cadres du régime.

En 2003, alors en poste dans la province stratégique de Holguin, riche en matières premières, il fait son entrée parmi les quinze membres du bureau politique du parti, fonctions indispensables à tout aspirant au pouvoir.

En mai 2009, Raul Castro, qui a hérité trois ans plus tôt du pouvoir de son frère Fidel malade, le convoque à La Havane pour lui confier le ministère de l'Education supérieure, puis en mars 2012 il accède à l'une des huit vice-présidences du Conseil des ministres.

Ne manquait alors que sa présence au sein du Conseil d'État, où il entre spectaculairement en 2013, accédant directement au poste de premier vice-président, soit numéro deux de facto du régime.

Une aura à forger

S'il assume comme attendu la présidence du Conseil d'État le 16 avril prochain, il deviendra de fait chef des armées, et devra composer avec la vieille garde des généraux «historiques», dont plusieurs occupent de hautes fonctions au sein du PCC et du gouvernement.

Une tâche qui s'annonce ardue pour un homme dont l'expérience militaire se résume à un service de trois ans dans une unité de missiles anti-aériens entre 1982 et 1985.

«Il existe à Cuba une tradition d'hommes forts à la tête de l'État», souligne l'expert cubain Arturo Lopez-Levy, professeur à l'Université du Texas Rio Grande Valley.

Or, «le profil de Miguel Diaz-Canel apparaît comme plus faible [...] Il n'a pas de pouvoir au-delà de celui qui lui a été donné», ajoute l'universitaire, soulignant en outre que le dirigeant est toujours resté silencieux sur les thèmes «décisifs pour le pays» tels que l'économie ou la diplomatie.

Pour le guider, Raul Castro s'est chargé de lui dessiner une feuille de route à laquelle il devra se conformer. Ces «lignes directrices» votées par le parti et le Parlement dessinent les orientations politiques et économiques à mener d'ici 2030, avec pour objectifs la consolidation du régime et la poursuite de «l'actualisation» d'un modèle économique obsolète.


Lapresse
C’est vous qui le dites :
8382 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Barnier exhorte le Royaume-Uni à transiger s'il veut un accord
left
Article précédent Campagne de Trump : l'affaire des données "récupérées" fait plonger Facebook en Bourse

Les plus commentés

Politique Félix Tshisekedi de retour après un voyage mystérieux !

15.04.2024, 24 commentaires

Politique L’opposant Fayulu apporte son soutien au cardinal Ambongo, « victime d’un traitement dégradant »

15.04.2024, 14 commentaires

Politique Formation du gouvernement : Kamerhe demande à Suminwa de privilégier le critère "compétence"

15.04.2024, 12 commentaires

Politique Judith Suminwa se donne 7 jours de consultations, avant de former le gouvernement

13.04.2024, 9 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance