Afrique
Le président angolais Joao Lourenço a démenti samedi que le parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975 soit en proie à des tensions entre ses partisans et les alliés de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos.
La veille, les membres du comité central du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) se sont vivement opposés sur les dates proposées par M. dos Santos pour l'élection de son successeur à la tête du parti, a rapporté à l'AFP l'un d'eux.
L'ancien chef de l'Etat, qui dirige toujours le MPLA, a proposé de quitter la direction de la formation au plus tard en avril 2019, à l'occasion d'un congrès extraordinaire. Beaucoup trop tard, selon des membres du MPLA favorables à un congrès dès juin ou juillet.
"Depuis des semaines, on diffuse l'idée qu'il y a des divergences. Cela n'existe pas chez nous", a réagi samedi Joao Lourenço, qui a succédé à M. dos Santos à la présidence de l'Angola en septembre.
"Il n'y a que des membres du MPLA car nous défendons tous le MPLA et sa cause, il n'y a que des patriotes angolais, car nous défendons tous la cause de l'Angola et des Angolais", a ajouté M. Lourenço lors d'une réunion de son parti à laquelle ne participait pas M. dos Santos.
"Tout au long de son histoire, le MPLA a affronté et surmonté des temps difficiles. Dans certains cas, il a eu des divisions qui l'ont affaibli, mais il a toujours réussi à éviter les conséquences les plus graves", a-t-il cependant poursuivi. "Préserver l'union du parti (...) est une préoccupation qui doit être permanente".
Le MPLA devrait se réunir en mai pour déterminer la date de son congrès extraordinaire au cours duquel son nouveau patron sera élu.
M. dos Santos a dirigé l'Angola pendant trente-huit ans, un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches. Il avait décidé de ne pas briguer un nouveau mandat présidentiel en 2017 en raison notamment de son état de santé.
Depuis son arrivée au pouvoir, M. Lourenço a fait, au nom de la lutte contre la corruption, le ménage à la tête des institutions et des entreprises publiques du pays, se débarrassant de la plupart des partisans de M. dos Santos.
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