Monde
L’enquête sur les attaques perpétrées vendredi contre l’ambassade de France et l’État-major général des armées (EMGA) au Burkina Faso avance. Huit Burkinabè ont été interpellés. Huit personnes, dont deux militaires burkinabè, ont été arrêtés dans le cadre de cette enquête a annoncé une procureure.
Un groupe affilié à Al Qaïda, le JNIM, a revendiqué l'attaque contre l'ambassade de France et l'état-major des forces armées à Ouagadougou, dans laquelle huit agents de sécurité ont été tués et plus de 80 blessés parmi les forces de l’ordre. Huit djihadistes avaient aussi été tués, a précisé ce mardi la procureure Maïza Sérémé.
Les enquêteurs soupçonnent que les assaillants aient bénéficié d'un appui à l'intérieur de l'état-major, lorsqu'ils ont attaqué une salle où des gradés étaient censés être en réunion.
"Un ex-militaire et deux autres toujours en service figurent parmi les personnes arrêtées par les enquêteurs", a déclaré mardi soir à la presse la procureure Maizan Sereme, en ajoutant que plus de 60 personnes - des blessés et des témoins - avaient été interrogés.
Le déroulement des attaques
À « 10 h 01 », un groupe de quatre assaillants est arrivé devant l’ambassade dans une berline grise, a relaté la procureure. « Trois des occupants ont ouvert le feu sur le bâtiment pendant que le quatrième incendiait le véhicule ».
À « 10 h 08 », un second groupe d’attaquant s’est dirigé vers le portail arrière de l’état-major des armées, à 1 km de là. « Deux étaient dans une Nissan Almeira verte et deux les précédaient à moto. Trois ont ouvert le feu sur les sentinelles. Ils ont ensuite fait coulisser le portail et sont entrés. Le conducteur s’est fait exploser dans l’état-major avec la voiture. »
Sans donner plus de détails, la procureure a confirmé l’existence « de complices ». Des hommes en tenue auraient facilité l’accès des attaquants au site de l’état-major.
« Aucun des huit assaillants ne portait de tenue militaire, a aussi précisé Maïza Sérémé, contredisant certains témoignages. Ils ne sont pas identifiés, mais ils ont maximum 25 ans. »
La procureur du Faso a également révélé que huit Burkinabè étaient en garde à vue. « Des civils, un ancien militaire et deux militaires. »
Une enquête a été ouverte pour « association de malfaiteurs terroristes, assassinat et tentative d’assassinat […], en relation avec une entreprise terroriste ». Elle est menée par la gendarmerie et la police, appuyés par des enquêteurs et des magistrats français.
Jean-Yves Le Drian au Burkina la semaine prochaine
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé ce mardi son intention de se rendre au Burkina Faso « la semaine prochaine ».
Dans le cadre de l’opération anti-djihadistes Barkhane, près de 4 000 soldats français sont déployés au Sahel, en appui des forces des pays du G5 Sahel : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
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