Economie
Sous le haut patronage du Secrétaire Général, Chef du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), Antoine Gizenga, et sous la présidence du Secrétaire Permanent et Porte-parole, Willy Makiashi, des intellectuels de haute facture ont réfléchi pendant deux jours, au Centre Nganda, sur les moyens de professionnaliser l’armée et les services de sécurité de la RDC. Au même moment, ils ont fait une évaluation sans complaisance de l’économie congolaise de 1960 à ce jour. Des solutions ont été dégagées pour résoudre l’éternelle équation d’un Congo potentiellement riche avec une population classée parmi les plus pauvres au monde.
C’est sur Adolphe Muzito que le PALU a jeté son dévolu, vendredi 21 et samedi 22 novembre dernier au Centre Nganda, dans la commune de Kintambo, pour assurer la modération des travaux en atelier organisés dans le cadre des activités marquant le 50ème anniversaire de la création de cette formation politique réputée de gauche.
Une évaluation avec brio
La journée de samedi 22 novembre était consacrée à des questions économiques. Pour relever le niveau de débats, Léon de Saint Moulin a été invité. Question. Pourquoi malgré ses potentialités, la RD. Congo demeure-t-elle un pays pauvre ? Selon Léon de Saint Moulin, deux causes sont à l’origine de la pauvreté en RD Congo. Il y a des causes externes, conséquence d’une économie d’écumoire, et des causes internes caractérisées par le manque de gouvernance. Léon de Saint Moulin propose aux Congolais de s’inspirer de l’expérience allemande. Trois conditions pour s’en sortir. Premièrement, la résolution de l’équation de la pauvreté exige de la discipline et une gestion compétente. Deuxièmement, la politique extérieure doit être plus dynamique. Troisièmement, Il faut encourager des investissements réalisés par des nationaux.
L’expertise et l’expérience de J.C Masangu
En fin connaisseur, l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean Claude Masangu, est revenu sur les péripéties économiques de la RDC depuis 1960. Parlant de causes profondes de la pauvreté du Congo, nonobstant ses énormes potentialités, Masangu a fait savoir que la crise multiforme en cours tire son origine, pour une grande partie, dans les rébellions et guerres de sécession que le pays a connues. On s’en est sorti avec un constat malheureux. D’une part, la fuite des capitaux après le départ massif des blancs. Et, de l’autre, les activités économiques ont ralenti, la rétrocession s’est installée et, comme si cela n’avait pas suffi, les pillages ont provoqué une inflation à quatre chiffres.
Le prof. Okito pour la microéconomie
Le professeur Okito est un cadre du PALU. Il développe une approche particulière sur les origines de la pauvreté du Congo. Dans son exposé, il a expliqué que les pillages, la zaïrianisation et le choc pétrolier ont fortement détruit l’économie congolaise. Face à la crise actuelle, Okito propose, entre autres, le renforcement de la microéconomie. Les colons avaient, en son temps, mis l’accent sur les voies de communication. Allusion directe aux routes et à la poste. Lors du passage de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) au Congo Belge, les Belges avaient organisé une administration publique permettant à l’Etat de percevoir l’argent. Avant l’arrivée des Belges, c’est le troc qui prévalait au Congo.
La professionnalisation de l’armée et des services de sécurité
La première personnalité à intervenir, le vendredi 21 novembre, était Thomas Luhaka, Secrétaire Général du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Il a expliqué aux participants les causes de l’insécurité récurrente dans la partie orientale du pays. Il relève trois causes : historiques, politiques et économiques. Pour résoudre de façon durable la question de l’insécurité, Thomas Luhaka estime qu’il est important de travailler et parvenir à restaurer l’Etat, réhabiliter l’administration publique et consolider la démocratie.
Le professeur Philippe Biyoya pense à la place de l’armée de la RDC et de ses services de sécurité dans le processus d’intégration et de pacification au niveau de la sous-région des Grands Lacs. Il déconseille à la RDC de s’ouvrir à l’extérieur tant que ses frontières n’auront pas été sécurisées. Buyoya a profité de la tribune, lui offerte par le jubilé d’or du PALU, pour livrer sa conception du panafricanisme tel que le prônaient les pères de l’indépendance. Pour lui, ce panafricanisme était essentiellement culturel. Il n’y avait rien de politique ni d’économique.
L’analyse rétrospective du prof. Omeonga
Le professeur Omeonga a fait une analyse à la fois rétrospective et prospective de l’armée nationale congolaise depuis l’époque de Léopold II. Il dresse un bilan mitigé des forces de sécurité et des services de renseignement en RDC. Omeonga s’est efforcé de dégager les pesanteurs qui gênent le développement de l’armée rd-congolaise et des services de renseignement. Selon ce professeur, la cause principale réside dans le manque de complicité entre la population et l’armée. Il y ajoute l’échec du processus de brassage devant aboutir à la mise sur pied d’une armée homogène et républicaine. Sous la 2ème République, dit-il, l’armée, au lieu de travailler pour la préservation du territoire national et la protection de la population, était plutôt soumise aux injonctions de l’étranger.
La professionnalisation de l’armée d’abord
Le professeur Mbela, dans son intervention, souhaite que des efforts soient déployés pour professionnaliser et moderniser l’armée et les autres services de sécurité. D’après Mbela, en comparaison avec d’autres pays, la RDC a besoin d’engager de nouveaux policiers pour combler le gap et respecter les standards internationaux. Pour ce faire, des journées portes ouvertes sont à organiser dans les casernes des militaires pour constater les conditions infrahumaines dans lesquelles vivent les femmes et les hommes qui sont appelés à sécuriser et défendre les frontières nationales. D’où, la nécessité et l’urgence de poursuivre la réforme de l’armée, de la police et des services de renseignement.
Lorsque, enfin, l’Honorable Luete prend la parole, c’est pour insister sur le caractère républicain de l’armée et de la police. A ce jour, affirme-t-il, la RDC s’est dotée d’une batterie de textes pour une bonne gestion de l’armée et de la police. La discipline passe aussi par le respect de la hiérarchie et de la chaine de commandement.
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