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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Le règne du tsar Poutine IV de Russie commence dans dix jours

2018-03-10
10.03.2018
2018-03-10
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Il n’y aura, selon toute vraisemblance, aucune surprise lors de la présidentielle du 18 mars prochain. De fait, l’actuel locataire du Kremlin se place au-dessus des autres prétendants à son trône. «L’aigle vole très haut», disent les observateurs.

A Moscou, il est presque aussi «vieux» que Le Temps, qui fêtera son 20e anniversaire le 18 mars prochain, en un dimanche qui verra également se tenir l’élection présidentielle russe. Si, lors de ce premier tour, aucun des candidats n’atteint la majorité absolue des voix, un second aura lieu trois semaines plus tard, le 8 avril 2018. Mais depuis le 6 décembre 2017, où le président sortant Vladimir Poutine a annoncé qu’il se représentait, celui-ci est largement favori, régulièrement placé à environ 70% des intentions de vote, selon la Nezavissimaïa Gazeta citée par Courrier international. «S’il reste un peu de suspense, il ne porte que sur le score final», ironise le site Gazeta.ru.

Une longévité exceptionnelle, puisque Vladimir Vladimirovitch, né le 7 octobre 1952 à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) a été président du gouvernement de 1999 à 2000 et de 2008 à 2012; président de la Fédération de Russie, par intérim de 1999 à 2000, puis en titre de 2000 à 2008 et depuis 2012. En tout: plus de quatorze ans sous les ors du Kremlin, et il y a peu de chances que le parcours s’arrête là: il devrait se poursuivre jusqu’en 2024. Au moins. L’homme aura alors presque 72 ans et endossé pendant plus de vingt ans les habits de président de la Fédération de Russie.

Tout a été écrit, ou presque, sur ce personnage politique qui figure en bonne place sur l’avant-scène mondiale depuis la fin du XXe siècle. Il «a jusque-là fait campagne sans véritablement faire campagne. L’absence de programme ne semble pas déranger ses électeurs», remarquait récemment Radio France internationale, qui interrogeait le politologue russe Dmitri Orechkine. Quand on vote pour Poutine, dit-il, «on vote pour le leader de la nation, pour le chef qui ne s’abaisse pas à évoquer des thèmes aussi mesquins que la question du faible revenu de la population. Poutine, c’est celui qui relève la Russie qui était à genoux, celui qui repousse les manigances des Etats-Unis et de l’Europe.» Mais «en réalité, il ne peut plus réaliser de nouveaux exploits, et donc l’idée est de conserver cette image de l’aigle qui vole très haut, qui a vaincu et convaincu le monde entier».

 Largement de quoi agiter son plumage aquilin ou «bomber le torse», pour Le Devoir de Montréal. Ce qu’il a magistralement fait lors de son adresse annuelle devant la Douma (le parlement) il y a une semaine, promettant «aux Russes d’améliorer leur niveau de vie» et vantant longuement «les nouvelles capacités militaires du pays, à renfort d’images de synthèse sur les nouvelles armes haute technologie» de son armée. Il a aussi «souligné les progrès réalisés en dépit des sanctions occidentales imposées à cause de la crise ukrainienne», dans un «discours militariste» intervenu «alors que les relations entre la Russie et les Occidentaux sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, sur fond de désaccords persistants sur l’Ukraine et la Syrie et les accusations d’ingérence dans les processus électoraux à l’étranger»:

J’espère que ce qui a été dit aujourd’hui suffira à décourager tout éventuel agresseur ou comportement inamical à l’égard de la Russie, comme le développement de missiles anti-balistiques et l’installation d’infrastructures de l’OTAN près de nos frontières. Autant d’éléments qu’il faut considérer comme inefficaces sur le plan militaire, coûteux sur le plan financier et tout simplement inutiles. Personne ne nous écoutait auparavant. Ecoutez-nous maintenant
A dire le vrai, poursuit le quotidien québécois, «malgré les promesses de campagne lors de son retour au Kremlin en 2012 après quatre ans au poste de premier ministre, son dernier mandat a été marqué par une chute du niveau de vie et une progression de la pauvreté, conséquence de la flambée des prix causée entre 2014 et 2016 par la chute des cours du pétrole et les sanctions occidentales. […] Ce niveau est cependant reparti à la hausse, malgré la récession économique.» Pour le Poutine III qui quitte provisoirement le trône comme pour beaucoup d’autres, l’heure est à la révolution numérique: «Les prochaines années seront décisives pour la vie du pays», car la Russie, dont il a vanté le «potentiel colossal» en la matière, ne doit pas rester «sur le bord du chemin».

 Cependant, lit-on dans une tribune publiée par Le Monde, «la réélection de Vladimir Poutine ne résoudra pas la question de savoir comment il parviendra à préserver son rôle politique et le régime qui lui est lié au-delà de 2024. Cherchera-t-il encore à échanger les fonctions avec le premier ministre Dimitri Medvedev pour respecter la Constitution interdisant un troisième mandat […]? Voudra-t-il au contraire modifier la Constitution pour lui permettre de gouverner indéfiniment en tant que président ou encore établir une République parlementaire pour assurer son pouvoir à travers le parti?»

 Visera-t-il la fonction de «banal dictateur à vie, qui ne pourra pas être renversé par le biais d’élections démocratiques», comme le craint l’hebdomadaire ukrainien Novoïe Vrémia, lu et traduit par le site Eurotopics? S’attaquera-t-il «au record soviétique de Joseph Staline, resté aux manettes pendant trente et un ans», rappelle la Frankfurter Rundschau? L’heure est à l’inquiétude: «Qui pourra bien gouverner le pays» le jour où il partira? «Le mandat de Poutine est de fait sans limitation de durée. Brejnev et Staline n’ont quitté le pouvoir que sur leur lit de mort.» Cela ne manque pas de faire ricaner sur les intentions de Vladimir IV:

 Nul ne détient la réponse à ces questions abyssales. Mais ce que l’on sait, par contre, c’est que l’indéboulonnable Poutine «ne changera pas», écrivait l’Irish Times peu après sa déclaration de candidature en décembre dernier. Car «cela reviendrait à admettre des erreurs, ce qui renforcerait ses adversaires qui veulent plonger la Russie dans le chaos». Au contraire, il s’est à nouveau engagé «à faire tout ce qu’il a omis de faire depuis 1999», mais ceux qui veulent «vraiment changer la Russie» ne regardent ni n’écoutent ses discours à la télévision, la jeune génération «tire ses informations de la Toile, […] n’a pas connu le chaos de la période de transition post-soviétique qui nourrit l’aspiration nationale à cette stabilité» dont il «se fait le champion» et qui rallie nombre d’admirateurs:

Pour ces opposants, comme pour les figurants qui se présentent aussi à la présidentielle, «Poutine incarne la stagnation, et il se peut qu’ils n’attendent pas les bras croisés pendant six ans». D’autant qu’«au fil du temps, la forteresse du Kremlin l’isole toujours davantage, enfermé qu’il est dans un rôle à sa mesure», écrit Le Monde. En fait, il «a la tête ailleurs»: «C’est désormais sur la scène internationale qu’il veut s’imposer, et pour y parvenir, il rejoue la carte d’une Russie assiégée par ses ennemis d’hier. Tous les moyens sont mobilisés: les médias RT […] et Sputnik doivent porter à l’étranger une «voix alternative», celle du Kremlin; l’armée doit multiplier les opérations d’entraînement pour afficher sa détermination; la religion orthodoxe, elle, a pour mission de rallumer la flamme de la Sainte Russie. Au-delà, il faut aussi une démonstration de puissance internationale.» On a eu les Jeux olympiques d’hiver de 2014, à Sotchi, on aura bientôt la Coupe du monde de football.


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