Politique
Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et intégration régionale, Léonard She Okitundu, a lors de son intervention mercredi à New York, devant Conseil de sécurité de l’ONU a indiqué qu’après la clôture le 31 janvier 2018, des opérations de révision du fichier électorale, la Commission électorale nationale indépendante va désormais s’atteler à l’identification et à l’enrôlement des Congolais de l’étranger.
Dans le but de renforcer la confiance, a-t-il dit, la CENI a entrepris une campagne de sensibilisation et d’éducation autour des questions technico- opérationnelle des élections, notamment sur la machine à voter. Elle a aussi depuis le 1er février, entrepris le nettoyage du fichier électoral, devant permettre au Parlement d’adopter la loi sur la répartition des sièges à sa session du mois de mars. Cette étape sera la dernière contrainte institutionnelle à être levée pour la tenue des échéances électorales, a-t-il souligné.
Léonard She Okitundu s’est aussi dit préoccupé de l’usage abusif du concept de « décrispation politique », dans un contexte politique dominé, selon lui, par une logique « insurrectionnelle » visant le renversement de l’ordre légal établi porté par des forces politiques d’opposition. La décrispation politique ne doit pas être considérée comme une exigence unilatérale à charge du gouvernement, mais doit concerner tous les acteurs, tant de la majorité que l’opposition, de la société civile, dont l’Eglise catholique, ainsi que les partenaires internationaux.
Parlant des événements du 31 décembre 2017 et du 21 janvier 2018, il a précisé que le gouvernement a mis sur pied, depuis le 1er février 2018, une commission d’enquête mixte qui a pour mission d’évaluer les pertes en vies humaines. Celle-ci est aussi chargée d’enquêter sur les événements du 25 février 2018, a-t-il ajouté, avant de souligner que, pour ce cas particulier, les auteurs présumés d’homicides à Mbandaka et à Kinshasa ont été mis aux arrêts.
Au sujet du meurtre de deux experts des nations Unies, qui se tient depuis le 5 juin 2017, il a indiqué que le nommé Tshidima Constantin Bula dénoncé comme l’un des commanditaires de ce meurtre subit actuellement un interrogatoire à l’auditorat général en vue d’etre mis à la disposition du tribunal compétent.
Contrairement à ce que véhicule une « certaine opinion », c’est pour coopérer pleinement avec le mécanisme de suivi sur la RDC, négocié entre la RDC et le Secrétaire général, que le procès en cours a connu un ralentissement dans l’attente d’éléments nouveaux que produiraient éventuellement les enquêteurs de l’équipe du Procureur spécial, a souligné le ministre des Affaires étrangères
Les FARDC seules face aux groupes armés
Sur le plan sécuritaire, Léonard She Okitundu a souligné que les ADF constituent une grande source d’inquiétude et que depuis le 13 janvier 2018, les FARDC ont lancé une vaste offensive militaire, sans la MONUSCO, pour neutraliser cette force négative.
A la faveur de cette opération, un des leaders « senior » des ADF, Mahamed KAYIRA a été tué le 22 février2018 ajoutant que quant aux FDLR, les FARDC continuent à les traquer dans le cadre des opérations Sukula 2.
Sur ce point le chef de la diplomatie congolaise a réclamé l’implication du Conseil de sécurité pour le rapatriement sans conditions dans leurs pays d’origine, au plus tard le 20 octobre 2018, des ex- combattants désarmés de FDLR qui se retrouvent encore dans les camps de transit à Kisangani, dans la province de la Tshopo, et de Kanyabayonga et Walungu, dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Ce rapatriement sans conditions concerne également les ex- combattants de l’ex-M23.
Humanitaire : disparité sur les chiffres et Fonds national
Léonard She Okitundu a par ailleurs fait remarquer qu’il existait une grande disparité entre les statistiques présentées par « certains partenaires extérieurs » et celles des services publics congolais en charge des questions humanitaires.
Il a jugé nécessaire de renforcer la collaboration dans l’action humanitaire afin de lever toute équivoque sur le nombre de personnes ayant besoin d’assistance. Il a évoqué la mise en place, par le gouvernement d’un »Fonds national de solidarité humanitaire », avant d’évoquer les « énormes progrès » réalisés dans lutte contre les violences sexuelles.
Il a réclamé le « delistage » effectif des FARDC et de la Police nationale congolaise de la liste des forces de sécurité des pays indexés pour viols. Pour éviter les contradictions dans les différents rapports des agences onusiennes, il est nécessaire que ces dernières et la MONUSCO interagissent par l’entremise du Fonds des Nations Unies pour la population.
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