Provinces
Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur Henri MovaSakanyi est passé par Kisangani ce dimanche dans la province de la Tshopo en route pour l’Ituri où il va s’enquérir de la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu où plus d’une trentaine de personnes ont été massacrées cette semaine par des miliciens.
« Il est de notre devoir, en allant sur le site où il s’est passé des massacres dans la province de l’Ituri, nous nous sommes dits qu’on pouvait faire d’une pierre plusieurs coups. Et donc commencer par Kisangani pour relever la température de l’évolution de la situation politique et sécuritaire dans la région et faire le point avec les nouvelles autorités sur la manière dont la gestion des populations se réalise », affirme M. Mova.
Après l’Ituri, Henri Mova va aussi se rendre à Buta dans le Bas-Uele pour s’imprégner la crise naissante entre l’exécutif et l’organe délibérant suite à une motion de censure contre le gouverneur Armand Kasumbu.
Depuis vendredi 2 mars la nuit, la police nationale congolaise (PNC) a bouclé, les périmètres d’accès aux bureaux de l’Assemblée provinciale du Bas-Uele à Buta pour exécuter la décision du ministre de l’Intérieur suspendant toutes les activités de l’organe délibérantjuqu’à nouvel ordre.
« Lors de la dernière conférence des gouverneurs, nous avons privilégié la stabilité des institutions. Il a été établi qu’à quelques mois des élections, qu’on puisse stabiliser les institutions exécutives et délibératives des provinces. Et donc c’est une obligation de maintien d’ordre public de ne pas trop secouer des autorités établies. Si cela s’impose, il faut donc respecter les procédures. Il nous a été obligé de suspendre cette procédure pour en savoir plus. Je vais donc prendre contact nécessaire afin qu’on tire la chose au clair. La motion a été intempestive », affirme Henri MovaSakanyi.
Condamnation des attaques ciblées contre des civils en Ituri
Dans un communiqué publié dimanche 4 mars à Kinshasa, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Leïla Zerrougui, condamne des attaques ciblées contre les civils en Ituri et demeure gravement préoccupée par les actes de violence dans le territoire de Djugu (Ituri) qui ont entraîné la mort de plusieurs dizaines de personnes depuis janvier dernier.
« Je condamne toutes formes de violences et j’appelle les autorités à enquêter rapidement sur cette attaque et à veiller à ce que la justice soit pleinement rendue. Les auteurs de ces actes doivent être tenus pour responsables », a indiqué Mme Zerrougui.
L’attaque la plus récente, au cours de laquelle au moins 34 personnes ont été tuées, a eu lieu le 1er mars 2018 dans le village de Maze.
« Je suis profondément choquée par cette dernière attaque qui a ciblé des civils et par le fait que la majorité des victimes soient des femmes et des enfants. Je présente mes sincères condoléances aux familles des victimes et à tous ceux qui sont affectées par cet acte horrible », a dit la Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) qui déplore l’incendie d’habitations, des déplacements forcés et des actes de violence sexuelle dirigée contre des femmes ces dernières semaines dans la province de l’Ituri.
En soutien aux efforts du gouvernement congolais pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire, la MONUSCO a renforcé sa présence dans la zone en déployant trois bases militaires temporaires à Djugu, Blukwa et Fataki et en intensifiant ses patrouilles militaires dans le territoire de Djugu depuis le 10 février 2018.
La Mission mène également des consultations avec toutes les communautés ainsi qu’avec les autorités afin de prévenir de nouvelles attaques et de stabiliser la situation dans la région, note encore la même source.
Trente-quatre personnes tuées, selon le gouverneur de province
Le bilan des dernières tueries qui ont eu lieu dans le groupement Ndawura, chefferie des Bahema-Nord dans le territoire de Djugu en Ituri s’élevé à trente-quatre morts.
Ce bilan officiel a été présenté vendredi 2 mars par le gouverneur de la province de l’Ituri, Jefferson Abdallah Penembaka, à l’issue d’une mission de quelques heures effectuée à Maze, un des villages ciblés par ces assaillants munis d’armes blanches et des fusils.
« Ce que nous venons de vivre c’est vraiment affreux. Parce que nous avons vu 34 morts. Seize enfants, des femmes et cinq hommes, dont le chef du village Maze qui a été tué. Je condamne ce qui vient de se passer dans ce village. Et les assaillants sont venus des villages Lendu de Goba, Tete, de Suni, de Laudjo et de Ladedjo. Ils ont attaqué ce village de quatre coins. Je présente mes condoléances les plus sincères à la population, à tous ceux qui sont éprouvés », a indiqué le gouverneur de province.
Jefferson Abdallah Penembaka, tout en condamnant ces tueries appelle les FARDC et la Police basées sur place, à poursuivre ces meurtriers. « Au nom du gouvernement provincial, nous venons de prendre l’engagement que les FARDC et les éléments de la police déployées sur terrain doivent poursuivre ces assaillants jusqu’à leurs derniers retranchements », a déclaré le gouverneur qui était accompagné dans ce déplacement du chef de bureau de la MONUSCO Bunia.
Rupture de stock de médicaments dans la Zone de santé de Rethy
De son côté, le Dr Jean de Dieu Dedha, médecin chef de zone de santé rurale de Rethy, située dans la collectivité de Walendu Pisti dans le territoire de Djugu, a indiqué que sa structure a épuisé presque tout son stock de médicaments pour les soins gratuits qu’elle administre à près de quarante mille déplacés des conflits dans la province de l’Ituri.
« Nous avons soigné des blessés, des femmes qui ont accouché par césarienne, il y a eu aussi des cas d’accouchements eutocique, mais tout ça au dos de l’hôpital. Par rapport à ça, nous avons perdu en fait. Nous demandons à des organisations internationales ou locales de nous assister », plaide le Dr Jean de Dieu Dedha.
Réagissant à ce sujet, le médecin chef de Division provinciale de la santé dit que cette situation sera décantée avec la présence à Walendu Pitsi de certaines ONG qui œuvrent dans le domaine de la santé.
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