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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Politique

Des « élections crédibles », prochaine priorité du mandat de la Monusco ?

2018-03-03
03.03.2018
2018-03-03
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Dans son dernier rapport publié ce jeudi, le Groupe d’étude sur le Congo, réunissant des experts indépendants, recommande au Conseil de sécurité de « faire de la tenue d’élections crédibles la principale priorité de la Monusco », la mission onusienne en RDC.

C’est un plaidoyer en faveur d’une Monusco plus politique que « technocratique ». Dans un rapport de quelque 22 pages, intitulé L’art du possible : le nouveau mandat de la Monusco, rendu public ce jeudi 1er mars, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) appelle le Conseil de sécurité à tenir davantage compte de la dimension politique de la crise actuelle dans ce pays.

« Il est difficile d’imaginer une transformation fondamentale du conflit si la transition démocratique est bâclée », prévient Jason Stearns, le directeur de ce groupe d’experts indépendants qui suivent de près la situation politique, économique et sécuritaire en RDC et dont les bureaux se trouvent au Centre de coopération internationale de l’université de New York, aux États-Unis.

Accord de la Saint-Sylvestre « rapidement violé »

La RDC est plongée dans une crise politique depuis la non-organisation de l’élection du successeur de son chef de l’État sortant, Joseph Kabila. Le second mandat de ce dernier est arrivé à terme fin 2016. Mais, sous l’égide des évêques catholiques, un compromis politique avait alors été trouvé pour que Kabila reste en fonction et que la « période préélectorale » soit gérée de façon consensuelle, entre la majorité et l’opposition.

Seulement, cet accord dit de la Saint-Sylvestre, puisque conclu le 31 décembre 2016, a été « rapidement violé par la coalition au pouvoir, qui a profité de la discorde au sein de l’opposition pour coopter certains de ses membres dans un gouvernement et au sein du CNSA [Conseil national de suivi de l’accord, ndlr] », souligne le rapport. Finalement, la présidentielle reprogrammée fin 2017 n’a pas eu lieu. Si certains prisonniers politiques, interpellés pour divers faits, ont été libérés, « d’autres ont été arrêtés, et seuls quelques exilés politiques ont été autorisés à revenir au pays ».

 

Joseph Olenghankoy, lors d’un meeting de l’opposition, le 15 septembre 2015, place Sainte Thérèse, à Kinshasa © Gwenn Dubourthoumieu pour JA.



Entre temps, une réforme électorale controversée a été adoptée mi-février dernier, laquelle « a créé de nouveaux obstacles financiers et juridiques pour les candidats » et mené à un « dédoublement systématique des partis de l’opposition », dénoncent les auteurs du rapport. Ceux-ci notent également qu’« au cours des deux dernières années, la violence dans l’est du Congo s’est accentuée de façon presque imperceptible mais catastrophique [le Groupe d’experts y dénombre 132 groupes armés, ndlr] ».

Comme l’Irak, la Syrie et le Yémen, la RDC a atteint fin octobre le niveau d’urgence humanitaire classé 3 par les Nations unies. Une conférence des donateurs est même prévue le 13 avril à Genève, une première dans l’histoire du pays.

"Faire de la tenue d’élections crédibles la principale priorité de la Monusco"

Dans ce contexte et dans la perspective du renouvellement du mandat de la mission onusienne en RDC, prévu le 31 mars, le GEC recommande au Conseil de sécurité de « faire de la tenue d’élections crédibles la principale priorité de la Monusco ». Et à « encourager les dirigeants de la Monusco à adopter une position de principe ferme en ce qui concerne les atteintes aux droits de l’homme et l’équité du processus électoral ».

Monusco « dans le pétrin »

Jason Stearns et les autres rédacteurs du rapport exhortent également le Conseil de sécurité à « définir clairement les conditions selon lesquelles la Monusco doit soutenir le processus électoral », mal engagé en RDC. En effet, ceux-ci regrettent qu’à ce jour « le sentiment demeure que la [Monusco] ne sait pas encadrer des élections de façon stratégique ». Alors que les pays partenaires hésitent à financer ces scrutins, la Monusco aurait prévu de demander 94 millions de dollars pour son soutien logistique à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Or, interrogés par le GEC, « la plupart des diplomates occidentaux et des responsables de l’ONU ont clairement indiqué que soutenir le processus électoral dans les conditions actuelles n’avait aucun sens, étant donné que les manifestations contre le gouvernement sont interdites, les personnalités de l’opposition, en prison, et les institutions politiques sous le joug du gouvernement ».

Si la Monusco boycotte le processus, il est probable que Kinshasa organise des élections dans des conditions moins favorables

Pour le GEC, en réalité, « la Monusco se trouve dans le pétrin » : « Si elle boycotte le processus [électoral], il est probable que de toute façon le gouvernement organise des élections dans des conditions certainement moins favorables, ou même en décidant de passer d’un suffrage direct à un suffrage indirect sous prétexte de manquer de financement. »

Que faire, donc ? Les auteurs du rapport demandent à la Monusco de conditionner son soutien logistique au processus électoral par l’ouverture de l’espace politique en RDC. À l’instar de l’Union européenne qui exige la description du climat politique avant d’apporter son soutien à l’organisation des élections dans le pays.

« Nous mettons en oeuvre le mandat qui nous est donné »

Concrètement, le GEC recommande au Conseil de sécurité de demander à la Monusco « d’évaluer le processus électoral et le climat politique d’ici août 2018, date à laquelle, selon le calendrier électoral, les candidats à l’élection présidentielle seront déclarés officiellement ». « Le Conseil de sécurité devrait par la suite décider si le processus électoral est suffisamment crédible pour pouvoir lui apporter son soutien », conclut le rapport.

Du côté de la Monusco, à Kinshasa, on rappelle que la mission onusienne « n’a aucun rôle » dans la définition de son nouveau mandat. Et que « conformément à la résolution 2348 du Conseil de sécurité, nous travaillons déjà sur deux priorités : la protection des civils et l’accompagnement de l’accord politique de la Saint-Sylvestre, conclu le 31 décembre 2016 », explique Florence Marchal, la porte-parole de la Monusco. « Nous mettons donc en oeuvre le mandat qui nous est donné », martèle-t-elle.

À New York, l’actuelle présidence néerlandaise du Conseil de sécurité a déjà entamé des consultations auprès des États membres pour le renouvellement, d’ici la fin du mois, de ce mandat de la Monusco. « Porte-plume » des résolutions sur la RDC, la France se charge, cette année encore, de rédiger l’ébauche qui sera discutée et adoptée le 31 mars. Ira-t-elle dans le sens du GEC ?


Jeune Afrique / MCN, via mediacongo.net
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Anonyme @NY5VDP3   Message  - Publié le 05.03.2018 à 08:34
Donner le responsabilité à la France corrompue du stagiaire Macro, nous n'accepterons pas ; nous préférons que Kikki Halley prennent les choses en mains.

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Mampuya @GFNVXBG   Message  - Publié le 04.03.2018 à 20:09
Le Congo avait était colonisé par un petit pays en peu de temps ,la Belgique. Le Congo n'a aucune grande influence dans le monde, sauf dans les jeux d'alliences. Etant un pays riche, réserve des matériaux stratégiques, il y'a tjrs la peur de l'occident de perdre l'influence sur le Congo , sur cette richesse. Alors le controle se fait avec la complicité de ses propres fils, qui destabilisent en lieu et place des occidentaux leur propre pays. D'où la présence de l'ONU depuis 1960. Il revient à nous en prendre conscience et agire en consèquence. L'ONU n'amène pas du travail au Congo, il participe aux différents traffiques. Mieux, s'il amène du travail au Congo, combien il en gagne?.

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Lumumba Mulele @GTDRBY6   Message  - Publié le 04.03.2018 à 19:03
La monusco est au Congo depuis 20 ans ce n’est pas assez? Elle doit partir et laisser les congolais entre eux. Il y a trop d’interférences extérieures . Les congolais ne s’entendent même pas parler. Les voix des vampires qui sucent notre pays depuis 5 siècles couvrent les voix des congolais. Ils parlent dans les bouches de plein de monde: ONG, oppositions sans projet être sans programme, ambassadeurs étrangers, ONU, Monusco. Certains congolais sont encore aveuglés par les brouillards de ces gens, mais les nouveaux hommes léopards voient tout. VIVE LE CONGO SOUVERAIN

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Historien @J8EV9MI   Message  - Publié le 04.03.2018 à 16:37
ROE des UN, tout simplement Pour le surplus, vos chiffres sont inexacts. Il n'y a pas 20 000 soldats à la Monusco. Le staff civil, composé pour 1/3 de citoyens congolais, est énorme Que la Monusco s'en aille? Pourquoi pas? C'est oublier un peu vite l'argent injecté directement ou indirectement dans l'économie congolaise. Peu importe. Qu'ils s'en aillent. Et ensuite? "Ordo ab chao" peut-être?

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Musa @G14FZFF   Message  - Publié le 04.03.2018 à 13:36
La Monusco avec 20 000Soldatsal RD Congo vous etiez ou le 31 Janvier 2017? Vous etiez ou le 21 Janvier 2018 et vous etiez ou le 25 Fevrier 2018 quand Jioseph Kabilka a envoye' les ommes en uniforms pour lancer les Gaz lacrymogenes et de tire'les balles en bout portant aux EGLISES des tue' le peuple Congolais lors des MANIFESTATION de CLC catholiq\ue. Bref Monusco vous travaillez pour vos intererts pou les exploitations des MINERAIS au Congolais. Vous etes complis a tous ceusx qui se passent au Congo. MONUSCO vous pas de laissons a donner au people congolais puisqu vous etes la pour proteger Joseph Kabila pour MASSACRER les Conglais. MONUSCO, le people Congolais vous demande de quitter notre pays dans l'immediat sans condition.

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Historien @J8EV9MI   Message  - Publié le 04.03.2018 à 09:23
L'armée congolaise est bien moins puissante que l'ivoirienne.

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Lumumba Mulele @GTDRBY6   Message  - Publié le 04.03.2018 à 09:11
Ils essayent de faire faire à la monusco ce que les forces de l’ONU avaient fait en Côte d’Ivoire en 2011: faire la guerre aux congolais et installer un pantin au pouvoir. Pas de chance pour eux, l’armee Du Congo n’est pa celle d’en la Côte d’Ivoire. Elle est puissante déjà et peut protéger les congolais’ 5 millions de congolais sont déjà morts à cause des politiciens sans projet Depuis 1990. Que serait-elle Congo s’ils étaient encore vivants? Les luttes de pouvoir ne doivent plus mener à des morts. Laissez les congolais choisir eux mémé leur sort leaders. Les impérialistes cachés derrière l’onu, les ong et autres n’en passeront pas. Les hommes léopards veillent.

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Historien @J8EV9MI   Message  - Publié le 04.03.2018 à 09:01
Il est curieux de voir l'amalgame qui est fait entre "impérialisme" (terme Marxo léniniste desuet) et "occident". La Monusco est un échec, rien d'autre (comme du reste toutes les missions UN). Une analyse plus profonde et moins ethnocentree pourrait vous éclairer sur la charge fiscale que pèse ce camp de vacances utilitaire et qui lasse, qui lasse, qui lasse En revanche, son départ (que je souhaite) déclenchera deux phénomènes: un regain accru de violences masqué sous la couverture du souverainisme et une dégradation de la situation économique déjà précaire

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LES KABILISTES PRETS @VZOUPFP   Message  - Publié le 04.03.2018 à 02:31
LES CONGOLAIS DOIVENT PRENDRE CONSCIENCE DU COMPLOT INTERNATIONAL SUR LA RDC. Nous devons choisir nous-mêmes nos dirigeants si on veut que les choses changent LA MONUSCO TRAVAILLE POUR LES INTERETS ÉTRANGERS ET ON CHERCHE UN AUTRE TRAITRE POUR CONTINUER A PILLER LA RDC JKK SE BATS POUR SON INTERET PERSONNEL DONC LES LEADERS (opposition et pouvoir) QUI AIMENT LA RDC DOIVENT CESSER D'ÊTRE TÉLÉGUIDÉ PAR LES OCCIDENTAUX ET de regarder la misere et l'humiliation des congolais. MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS POUR FAIRE DU BIEN. REPENTEZ-VOUS ET DEVENEZ DES VRAIS PATRIOTES POUR SAUVER NOTRE PAYS.

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