Politique
Des marches en marches. De l’affrontement à la cacophonie. De la violence aux troubles. Bref, la logique du chaos s’installe en RD. Congo. Depuis que le Comité Laïc de Coordination est entré en action, voici qu’une troisième série de manifestations dites pacifiques vient d’endeuiller, une fois de plus, le peuple congolais. La guerre des chiffres, comme à l’accoutumée, s’en est suivie jusqu’au point de susciter une querelle autour du nombre de morts.
Deux, selon la Monusco. Trois, selon les organisateurs. Puis, enfin, un à deux, selon la Police. Mais, au fond, que faudrait-il enregistrer comme leçon ? Quel est, au fait, le contenu du message livré au travers de toutes ces marches ? Où va la RD. Congo avec ce spectre du mal qui se profile à l’horizon ? Un danger est là. Il est tout entier dans le processus électoral, tel qu’il a été engagé par la Ceni.
Déjà, même si le calendrier est connu dans la mesure où l’échéance déterminante a été fixée au 23 décembre 2018, il n’en demeure pas moins que les dissensions nées des approches, quant à la tenue de ces élections, laissent planer une zone d’incertitude en perspective. Seul, le retour à la table de discussions serait le cadre idéal pour la conjonction des vues autour du processus électoral.
Rixes
Le Comité Laïc de Coordination, le Rassemblement ainsi que la plupart des mouvements citoyens exigent d’abord et avant tout, la décrispation politique en termes de libération des figures emblématiques de l’Opposition, l’abandon des poursuites et tracasseries fiscales, administratives et policières ; la fin du dédoublement des partis politiques, la redynamisation, in fine, de la Centrale électorale qui transite par l’audit de sa gestion et l’intégration des éléments de l’Opposition radicale en son sein ; le rapatriement de la dépouille du leader des leaders, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé le 1er février 2017, à la clinique Sainte Elisabeth de Bruxelles et, même, le rejet de la loi électorale, du moins, dans son format actuel basé sur le seuil de représentativité, l’augmentation de la caution et l’intrusion de la machine à voter.
A l’UNC et au MLC, la mise à l’index de cette machine à voter serait devenue l’unique condition sine qua non, pour s’embarquer dans le processus. Ce week-end, en effet, ces deux grandes formations politiques de l’Opposition l’ont dit à la presse, après une visite réalisée aux installations de la Centrale électorale. Elles ont confirmé leur participation au processus électoral, pourvu que le recours à la machine dont aucun texte de loi, ni la Constitution n’impose son usage, pour la tenue de prochaines élections. Certes, elles ont salué ses innovations. Mais, elles recommandent qu’elle soit, par contre, gardée pour la prochaine législature. A l’UDPS, les colistiers de Félix Tshisekedi ne l’entendent point de cette oreille. Peter Kazadi, Augustin Kabuya ou Jean-Marc Kabund n’ont trouvé aucun intérêt à répondre à l’invitation de la Ceni. Ils estiment que tant que la Centrale électorale restera en l’état, alors que l’Accord de la Saint Sylvestre avait préconisé sa redynamisation, l’UDPS ne participera point au processus électoral. Qui plus, ils tiennent mordicus à la décrispation et, surtout, au rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi. Au G7, les arguments restent campés sur les mesures de décrispation politique. Même son de cloche à l’AR de Delly Sessanga. A la Majorité, pendant ce temps, il n’est plus question de tergiverser. Selon elle, tous ceux qui ne jurent que par la rue, n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Le train des élections étant en marche. Le 23 décembre 2018, les congolais seront appelés à voter. Rendez-vous aux urnes, crie-t-on du côté de la famille politique du Chef de l’Etat, Joseph Kabila.
Que faire ?
Comme quoi, le chien aboie et la caravane passe. Et, pourtant, dans un tel contexte fait de contradictions majeures, il y a lieu de craindre le pire. Voilà pourquoi, les observateurs avertis pensent qu’une évaluation de la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre s’impose, au-delà de la Tripartite. Pourquoi ne pas, par exemple, revenir aux parties prenantes aux discussions directes ? A dix mois des élections, est-ce vraiment trop tard ?
Tout récemment, les évêques, lors de leurs dernières délibérations en assemblée plénière extraordinaire, préconisaient la certification de la machine à voter. Toutefois, ils mettaient un accent sur la nécessité, pour l’ensemble des acteurs politiques, de créer un climat permettant de mettre en œuvre l’Accord de la Saint Sylvestre en vue des élections apaisées à fin décembre 2018.
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