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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Afrique

Zimbabwe : Morgan Tsvangirai, opposant historique de Robert Mugabe, est décédé

2018-02-15
15.02.2018 , Johannesbourg, Afrique du Sud
2018-02-15
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2018_actu/02-fevrier/12-18/tsvangirai-morgan-meeting.jpg Johannesbourg, Afrique du Sud-

Le chef du principal parti d'opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, adversaire historique du régime de l'ex-président Robert Mugabe, est décédé mercredi des suites d'un cancer, laissant derrière lui un parti déchiré à quelques mois de l'élection présidentielle.

"Comme vous le savez, le président de notre MDC [Mouvement pour un changement démocratique] Morgan Tsvangirai ne se portait pas bien depuis un certain temps. C'est avec tristesse que j'annonce que nous avons perdu notre icône et notre combattant pour la démocratie", a déclaré l'un des vice-présidents du parti, Elias Mudzuri.

Emporté par un cancer du côlon

"Nos pensées et prières vont à sa famille, au parti et à la nation", a-t-il ajouté sur son compte Twitter.

Morgan Tsvangirai est décédé à l'âge de 65 ans dans un hôpital de Johannesburg, où il était soigné.

Le parti au pouvoir au Zimbabwe, la Zanu-PF, a immédiatement fait part de ses condoléances. "Très triste en effet. Nous sommes vraiment désolés", a réagi son porte-parole, Simon Moyo.

"Comme vous le savez, le président et le vice-président lui avaient rendu visite [en janvier] pour lui souhaiter bon rétablissement mais Dieu donne et reprend la vie", a-t-il ajouté à l'AFP.

Il y a deux ans, M. Tsvangirai avait révélé qu'il souffrait d'un cancer du côlon pour lequel il effectuait de nombreux séjours médicaux dans des hôpitaux sud-africains.

Grand patriote

Premier ministre de "cohabitation" de 2009 à 2013, le chef du MDC a brigué à trois reprises la présidence. À chaque fois il a échoué, victime des fraudes ou des violences imputées au camp de son rival. Nullement découragé, il voulait tenter sa chance une dernière fois cette année contre Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe après sa démission en novembre. Il a été emporté par la maladie avant cette tentative, victime d'un cancer du côlon qu'il combattait en Afrique du Sud.

Lors de toutes ses campagnes, Morgan Tsvangirai s'est présenté comme l'anti-Mugabe. Pourfendeur de la corruption du régime, il voulait aussi rompre avec les pratiques autoritaires de celui qui règne en maître absolu du pays depuis son indépendance en 1980. Robert Mugabe lui a fait payer ces critiques très cher.

Poursuivi à plusieurs reprises pour "trahison" ou "complot contre le chef de l'État", l'opposant a fait plusieurs séjours en prison. Mais la justice l'a à chaque fois acquitté, au terme de longs procès. Morgan Tsvangirai affirme aussi avoir fait l'objet de quatre tentatives d'assassinat.

Ce geste lui vaut les louanges du monde occidental. Son nom est même évoqué pour le prix Nobel de la paix. D'autant plus qu'il accepte peu après de devenir le Premier ministre de Robert Mugabe, dans un gouvernement dit "d'union nationale", imposé par la communauté internationale soucieuse d'éviter une guerre civile au Zimbabwe.

"Il n'y a pas de liberté sans sacrifice."

Morgan Tsvangirai battu lors de son arrestation en 2007 durant le second tour de la campagne présidentielle. (© Getty Images)

En mars 2007, il a été arrêté et copieusement rossé par la police. La diffusion des images de son visage tuméfié soulève alors l'indignation de la communauté internationale, notamment des États-Unis et de l'Union européenne (UE). "Ils ont brutalisé mon corps", a-t-il dénoncé de son lit d'hôpital. "Mais ils ne briseront jamais mon esprit. Je me battrai jusqu'à ce que le Zimbabwe soit libre [...], il n'y a pas de liberté sans combat et il n'y a pas de liberté sans sacrifice."

L'année suivante, il passe tout près d'une victoire électorale historique. Au premier tour de la présidentielle, il rafle 47 % des suffrages et devance Robert Mugabe (43 %). Aussitôt, les nervis du chef de l'État se déchaînent contre ses partisans, faisant quelque 200 morts dans leurs rangs. Face au risque d'embrasement, Morgan Tsvangirai préfère retirer sa candidature et laisser le champ libre à son rival.

Opposant de longue date à Robert Mugabe, le leader du MDC avait fait vaciller en 2008 le régime Mugabe. Il était arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle, avant de se retirer du second tour à cause de la campagne de violences menée par le pouvoir contre ses partisans.

A l'issue de ce scrutin, M. Tsvangirai avait été nommé Premier ministre d'un gouvernement de coalition resté sous le contrôle de M. Mugabe, qui l'avait battu au scrutin de 2013. 

Mais cette cohabitation contre-nature est un échec. Pendant quatre ans, Morgan Tsvangirai est incapable de faire entendre sa voix et de contester l'autorité du chef de l'État. Robert Mugabe garde la main sur toutes les grandes décisions économiques et le contrôle exclusif de l'appareil sécuritaire, qui continue à réprimer ses critiques. Une expérience amère pour le MDC, qui en sort profondément divisé.

Candidat officiel de l'Opposition après la chute de Robert Mugabe 

 

En janvier, M. Mnangagwa (à droite) lui avait rendu une visite de courtoisie. Le président du MDC (à gauche) était apparu frêle mais souriant.

En novembre dernier, Morgan Tsvangirai a surpris en s'affichant publiquement aux côtés d'Emmerson Mnangagwa, le successeur de son vieil ennemi Robert Mugabe. Lors de sa cérémonie d'investiture d'abord, puis en le recevant chez lui. Mais il n'a pas renoncé à dénoncer les ambiguïtés du nouveau maître du pays, serviteur zélé du "camarade Bob". "Il va devoir travailler très dur pour changer sa personnalité, de façon à pouvoir incarner l'avenir du pays et à se présenter en démocrate et en réformateur", avait-il prévenu.

Il devait être le candidat officiel du MDC pour la présidentielle cette année et affronter le nouveau président Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe.

Mais mercredi, M. Tsvangirai avait cédé la place à la tête du parti à l'un des trois vice-présidents, Nelson Chamisa, laissant penser que son état de santé s'était détérioré.

Il laisse un parti orphelin et affaibli par ses querelles internes. Depuis des mois, le MDC se déchire en vue de sa succession.

Après le décès de M. Tsvangirai, le nouveau président Emmerson Mnangagwa, investi candidat de la Zanu-PF, fait plus que jamais figure de grandissime favori pour la présidentielle.

En janvier, M. Mnangagwa avait rendu une visite de courtoisie très remarquée au chef du MDC à son domicile d'Harare, accompagné de son vice-président, l'ex-chef d'état-major des armées Constantino Chiwenga. Sur les photos, le président du MDC (à gauche sur la photo) était apparu frêle mais souriant.

"On se souviendra de Tsvangirai comme étant l'un des plus grands patriotes du Zimbabwe", a réagi mercredi David Coltart, l'un de membres fondateurs du MDC.

"Si comme nous tous, il a commis des erreurs, aucun d'entre nous n'a jamais douté de son engagement à transformer le Zimbabwe pour en faire un Etat moderne, démocratique et tolérant. Si quiconque mérite d'être appelé un héros, c'est MT", pour Morgan Tsvangirai, a-t-il ajouté.


Slate / MCN, via mediacongo.net
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Past DSK @T9DTBCG   Message  - Publié le 15.02.2018 à 15:10
Il meurt comme Tshiseke, Opposant historique, tous deux sans accéder à la magistrature suprême qu'ils convoités tant!!!! Opposition ya butshaff!!!!!

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MWIN MANGAND @WIU5GXD   Message  - Publié le 15.02.2018 à 07:36
Nos sincères condoléances à tous les Zimbabwéens qu'ils soient enterré au pays ET NON en Afrik du Sud. comme c'est le cas de RDC avec E. Tshisekedi

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