Afrique
Un attentat suicide a fait quatre morts mercredi dans un camp pour personnes déplacées dans la ville de Maiduguri dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué les services de secours, qui soupçonnent le groupe djihadiste Boko Haram.Le kamikaze a escaladé la clôture du camp de Dalori, dans les environs de la ville, vers 20H15 (19H15 GMT) et a fait exploser sa bombe parmi les personnes déplacées, a déclaré Garba Idris Garga, le chef de l'agence d'organisation des secours du Nigeria (NEMA) pour le nord-est du pays.
«Le kamikaze a tué quatre personnes et en a blessé 44, qui sont pour certaines dans un état critique», a ajouté ce responsable. «Il s'est fait exploser parmi les tentes des personnes déplacées», a-t-il précisé.
Bien que l'attaque n'ait pas été revendiquée mercredi soir, les djihadistes de Boko Haram sont soupçonnés d'en être responsables, a encore déclaré M. Garga.
Deuxième attaque
Quelques minutes après l'explosion, une femme kamikaze a lancé une autre attaque, qui n'a toutefois pas fait de victimes. «Une femme kamikaze s'est approchée des échoppes à l'extérieur du camp, ou des gens s'étaient rassemblés. Heureusement les gens ont soupçonné quelque chose et se sont dispersés rapidement avant qu'elle ne fasse exploser sa charge», a déclaré M. Garga.
Ces attaques surviennent alors que les troupes nigérianes sont engagées dans des opérations visant à déloger les djihadistes de Boko Haram de leur enclave de la forêt de Sambisa. Lundi, des responsables de l'Etat de Borno ont annoncé la fermeture de deux routes principales menant de Maiduguri à la forêt de Sambisa, une place-forte des djihadistes, dans le but de les empêcher de s'enfuir et de se cacher parmi les populations avoisinantes.
Boko Haram a lancé de multiples attaques ces mois derniers contre Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria. Le 17 janvier, au moins 10 personnes ont été tuées et plus de 50 ont été blessées dans une double attaque suicide contre un marché près d'un camp de personnes déplacées à Muna, dans les environs de la ville.
Boko Haram a utilisé à plusieurs reprises des jeunes filles et des femmes pour attaquer des cibles civiles dont des camps de personnes déplacées, des marchés et des mosquées. L'insurrection de Boko Haram, qui dure depuis huit ans, et sa répression par l'armée, a fait au moins 20'000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.
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