Nord-Kivu : les miliciens ADF intensifient leurs attaques à l'est

Assassinat de civils, assauts contre les positions de l’armée…. En RDC, l’heure est à l’intensification des attaques de la milice ADF dans le Nord-Kivu à l’est du pays. Et à quand le répit ?

Un civil a été tué jeudi, a-t-on appris de sources militaire et civile. Selon le porte-parole de l’armée Mak Hazukay, il s’agit d’un conducteur de taxi-moto qui a été « tué par balle » lors d’une attaque des Allied democratic forces (ADF, Forces démocratiques alliées), une milice composée essentiellement de rebelles ougandais. L’attaque qui s’est déroulée près d’Eringeti dans la région de Beni a également fait trois blessés.

Un bilan confirmé par Noëlla Kavutyrwaki, présidente de la société civile du territoire de Beni. “Les ADF ont intensifié leurs attaques”, a-t-elle souligné en ajoutant qu’une route nationale a été momentanément fermée en raison de cette attaque.

Des opérations militaires de l’armée congolaise sont en cours depuis deux jours dans le triangle de la mort Eringeti-Mbau-Kamango, réputé être le fief des ADF. Lesquels sont soupçonnés d’avoir tué 14 Casques bleus au cours d’un assaut contre la base des Nations unies de Semuliki, dans le territoire de Beni. “L’ennemi nous a soumis à un mode opératoire asymétrique, qui diffère de la guerre conventionnelle”, a dit le capitaine Hazukay.

Un peu plus loin, à Kasindi, localité située à environ 80 km de Beni, frontalière de l’Ouganda, un affrontement a opposé les soldats congolais à des miliciens faisant deux morts parmi ces derniers, a encore dit le capitaine Hazukay.

Mercredi, la Mission des nations unies au Congo (Monusco) a indiqué à la presse que sa force a “activement contribué à préparer l’appui et le soutien de l’armée congolaise dans leur lutte contre les ADF à travers des travaux d’état-major communs”, selon le commandant Adil Essherir, porte-parole militaire.

Mais, difficile d’envisager le répit moins encore la fin de cette intensification de ces attaques. En raison de plusieurs facteurs dont l’implication de quelques pays voisins et multinationales qui soutiendraient les milices dans le dessein sans doute de faire main basse sur des richesses dont regorge l’est de la RDC.