A Kisangani, la marche des laïcs chrétiens fortement réprimée

Cette marche a été organisée par le Conseil d’Apostolat des Laïques Catholique, CALCC de l’Archidiocèse de Kisangani.

Le mot d’ordre a été lancé le vendredi jeudi 18 janvier par son président diocésain, Floribert Asiane au cours d’un ont de presse tenu dans l’enceinte de la Procure des Missions.

Et un communiqué a été lu le samedi dans toutes les paroisses demandant aux chrétiens de marcher après la messe. Une seule messe était dite dans tous les paroisses Catholique ce dimanche di 21 janvier

Dimanche 21 janvier, c’est aux environs de neuf heures, heure locale, que les marches ont débuté dans différentes paroisses Catholiques de la ville de Kisangani, après la messe.

Dans chaque paroisse les manifestants ont été accompagnés par leur curé respectif ainsi que des autres prêtres à la tête d’affiche.

Dans la marche, ils scandaient des cantiques religieux, portant une croix au-devant et ont brandis des calicots sur lesquels on pourra lire «Nous fidèles chrétiens, demandons l’application complète et intégrale des Accords de la Saint Sylvestre su 31 décembre 2016 ».

Les uns ont parcouru plus au moins cinq cent mètres du point de départ et les autres, par contre ont fait près d’un kilomètre avant d’être dispersé par la police.

Ces éléments de la police National ont fait usage des gaz Lacrymogène et tirant de balles réelles de sommation.

Bilan provisoire, ce lundi 22 janvier fait état de neuf blessés, du moins selon la Croix Rouge de la RDC. L’Ong Action pour la Justice, le Développement et les Droits de l’Homme, AJDDH donne, elle, un bilan de dix blessés, dix arrestations dont quatre mineurs. Tous étaient conduits à la Police pour la protection de l’Enfant. Ils étaient ensuite relâchés tard dans la soirée même du dimanche.

AJDDH signale que certains prêtres Catholiques ont été brutalisés par les éléments de la police Nationale Congolaise.

Le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo, CALCC organisateur de cette marche à Kisangani, promet d’établir son bilan d’ici quarante-huit heures, a dit son Vice-président, Matata Arcadius.

Cependant, un silence absolu est observé du côté des autorités politico-administratives

A noter également qu’ une jeep de la Monusco a été braquée par les éléments de la Garde républicaines pour faire demi-tour, alors qu’il s’y trouvaient des journalistes de la radio onusienne Okapi.