Ligue des Champions : l’As Vita Club n’a pas dit son dernier mot

Auteur d’un bon nul à Kinshasa (2-2) à l’aller, l’ES Sétif partira avec la faveur des pronostics au coup d’envoi de la finale retour de la Ligue des champions face à l’As Vita Club, samedi 1er novembre à Blida. Mais les Congolais ne s’avouent pas vaincus et misent sur les contre-attaques pour triompher de locaux tiraillés entre stratégie offensive et défensive.

Revenue de Kinshasa avec le point du match nul (2-2), l’ES Sétif part forcément favorite au moment de recevoir l’AS Vita Club à Blida (18H15 GMT), samedi, lors de la finale retour de la Ligue des champions. Pourtant, Kheireddine Madoui, l’entraîneur de l’ESS refuse de jubiler. "Il est vrai que ce résultat nous ouvre des perspectives pour gagner cette Ligue des champions, mais rien n’est encore acquis car il reste une deuxième manche. Ne nous enflammons pas", déclarait-il à l’issue du premier round. Une prudence compréhensible.

Avec deux victoires, deux nuls et trois défaites, Vita Club est loin de se présenter en victime expiatoire à l’extérieur cette saison en Ligue des champions. Personne n’a oublié qu’en demi-finale de la compétition, les Dauphins Noirs ont avalisé leur qualification en s’imposant 2-1 sur le terrain du CS Sfaxien. Si par le passé, aucun club congolais n’a battu l’ES Sétif dans son jardin (3 victoires et 2 nuls pour l’Aigle Noir), une statistique donne tout de même espoir aux hommes de Florent Ibenge.

Les contre-attaques, la clé ?

Dans l’histoire de la Ligue des champions, 40% des clubs tenus en échec à domicile à l’aller ont réussi à inverser la tendance au retour (huit fois sur vingt). Encourageant. Et ce n’est pas tout : deux des trois clubs accrochés 2-2 à la maison en finale aller de la Ligue des champions ont réussi à se rattraper au retour (le Canon Yaoundé en 1980 et les Orlando Pirates en 1995). Pas étonnant que Florent Ibenge considère que les chances de remporter le trophée sont "intactes".

Le technicien congolais voit même des avantages à jouer à l’extérieur. "A la maison, l’adversaire vous attend et vous laisse peu d’espace. C’est beaucoup plus difficile de contrer. A l’extérieur, on est dans le cas inverse. Et comme j’ai un peu du talent sur la contre-attaque, ça paraît plus facile", explique l’entraîneur.

Le dilemme de l’ES Sétif

Virtuellement titrée au coup d’envoi, l’ES Sétif, invaincue à domicile en Ligue des champions cette saison (3 victoires et 3 nuls) n’en oscille pas moins entre deux stratégies contradictoires. "Nous sommes prêts à toutes les éventualités. Si l’adversaire parvient à nous marquer un but, il ne faudrait pas s’affoler, il faudrait garder notre sang-froid", prévient Kheireddine Madoui qui mise tout de même sur un autre scénario.

"Il est vrai qu’un nul vierge ou un 1 à 1 nous suffira pour remporter le trophée, mais nous allons faire en sorte de plier le match retour d’entrée", promet le technicien de 37 ans, qui pourra compter sur le retour d’El Hedi Belameiri, co-meilleur buteur de la compétition. "Si nous arrivons à marquer dès les premières minutes, notre mission sera moins difficile".

Capitaine de l’Aigle Noir, Farid Mellouli est plus frileux : "Je pense que nous devons éviter les erreurs défensives commises lors du match aller et de ne pas s’aventurer dès l’entame du match en attaque". Attaquer ou défendre ? Madoui et ses hommes seraient bien inspirés d’accorder leurs violons avant le coup d’envoi. En jeu : une deuxième étoile pour l’Aigle Noir et un premier sacre sur le toit du football continental depuis 1990 pour l’Algérie.