Cour constitutionnelle: des parlementaires demandent l'annulation de la loi électorale

Une bonne frange de députés et sénateurs de l'opposition et de la Majorité présidentielle (MP) hostiles à la loi électorale nouvellement promulguée viennent d’attaquer ce texte au niveau de la Cour constitutionnelle, ce lundi 15 janvier 2018. Leur objectif : obtenir l’annulation pure et simple de cette loi dont certaines dispositions violeraient la Constitution.

« En déposant notre requête, nous ne dénonçons pas que la mise à l’écart des indépendants, mais le fait que cette loi soit non conforme à la Constitution », a déclaré le G7 Christophe Lutundula sur les antennes d’une radio locale.

Pour sa part, le député Ekombe Mpetshi estime que cette démarche ne va pas retarder l’organisation des élections prévue en décembre 2018. « Cette loi électorale viole certaines dispositions de la Constitution. Ce que nous ne pouvons accepter. Nous nous opposons, notamment, sur la question du seuil de représentativité, de la problématique des candidatures des indépendants et autres », a-t-il fait savoir.

Pour cet élu, il faut une modification de cette loi en élaguant les dispositions qui violent la Constitution et non l’abrogation de la loi. « La loi ne peut être abrogée, mais modifiée… Qu’ils trouvent un autre prétexte pour retarder les élections », a-t-il renchéri.

A la majorité présidentielle, on s’en moque. La famille politique du chef de l’Etat estime qu’il s’agit d’une pure distraction. « Ils passent leur temps à se distraire au lieu de se concentrer à la préparation des élections à venir. Ce groupe de députés est conscient de la non-conformité de leur démarche, étant donné que la loi a déjà été promulguée par le chef de l’Etat », a déclaré à MCNT, un cadre du parti présidentiel qui a requis l’anonymat.