Société
A cet effet, plus de 40 spécialistes sont réunis dans la capitale congolaise, sous les auspices du Comité International de la Croix-Rouge(CICR), pour discuter de la prolifération et du trafic illicite des armes en Afrique centrale car constituant des facteurs non négligeables de la pérennisation et de l’intensification de la violence armée et des conflits armés dans la région. Il y a lieu ici de souligner que c’est la première fois qu’un atelier régional sur la mise en œuvre des traités sur les armes est organisé en Afrique centrale.
Occasion pour Antoine Bouvier, conseiller juridique du CICR, de faire savoir qu’avec l’aide d’experts externes et du CICR, les participants discuteront des défis à relever concernant le contrôle des armes légères et de petit calibre et se pencheront par ailleurs sur d’autres conventions internationales qui traitent des armes et qui méritent également considération de la part des Etats, telles que la convention d’Ottawa sur les mines anti personnelles ou la convention sur les armes classiques et ses protocoles.
Dans son allocution d’ouverture, la cheffe de délégation du CICR, Alessandra Menegon, a déclaré que le mouvement de la Croix rouge et du Croissant rouge tout entier a exprimé à plusieurs reprises sa profonde préoccupation devant les effets dévastateurs sur les populations civiles de la disponibilité non réglementée des armes légères et de petit calibre. D’où la nécessité d’adopter plusieurs conventions internationales constitue une étape importante vers la résolution de ce problème au niveau mondial. « Malheureusement, nous sommes encore loin d’être en mesure de conclure que ces traités ont permis de manière significative de sauver des vies sur le terrain, de donner aux organisations humanitaires un accès sûr aux zones de conflit ou même de conduire à une réduction globale de la disponibilité des armes légères illicites » a-t-elle renchéri.
Il convient de noter que le traité sur le commerce des armes adopté le 2 avril 2013 et ratifié dorénavant par plus de 50 états, entrera en vigueur le 24 décembre prochain.
Engagement de la RDC
Représentant son collègue, le ministre de l’Intérieur, la ministre de la Justice a dévoilé que la RDC a réalisé des grandes avancées sur la circulation des armes légères pour consolider la paix et renforcer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Mais beaucoup reste à faire au regard de quelques difficultés liées, entre autre, à la grande taille du pays.
Pour sa part, elle a exhorté les participants a beaucoup de lucidité pour aboutir à des recommandations pouvant permettre l‘éradication de ces armes.
Notons que les experts à ce séminaire représentent les Etats signataires ou parties à la convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, dite convention de Kinshasa, ainsi que des membres du comité consultatif permanent des Nations-Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale.
Il s’agit de l’Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la RDC, Rwanda et Tchad.
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